La direction de Milee n’est pas avare de contradiction.

Pour preuve la volte-face qu’elle va opérer sur l’activité colis.

En 2022, voici ce que la direction écrivait dans un accord d’entreprise (que nous n’avons bien entendu pas signé » :

« Au cours des échanges avec les organisations syndicales, la direction a indiqué l’impossibilité juridique d’appliquer concomitamment la convention collective du transport et celle de la distribution directe au sein d’Adrexo »…..

Voilà ce qu’elle écrit aujourd’hui :

« L’activité réunit les conditions requises pour caractériser un centre d’activité autonome au sein de Milee, engendrant l’application de la convention collective des transports routiers. »

Exactement le contraire !

Pourquoi ?

A l’époque, la convention collective de la Distribution Directe qui s’applique à l’ensemble des activités de l’entreprise encore aujourd’hui, permettait à Adrexo de s’exonérer de certaines obligations.

Rappelons que ce n’est qu’après un mouvement de grève en 2022 qu’elle a décidé d’octroyer une indemnité de repas aux chauffeurs livreurs, ce qu’elle refusait de faire auparavant.

Aujourd’hui, l’entreprise veut se tourner vers de nouveaux marchés de transport dont certains nécessitent de travailler de nuit ou dans des conditions particulières, ce que ne permet pas la convention de la distribution directe.

Elle voit donc un intérêt à changer de convention collective tout en laissant cohabiter l’activité colis et publicitaire dans la même entreprise (Milee).

Heureusement, c’est vers du transport de marchandises qu’elle se tourne car elle aurait pu aussi nous diriger vers la convention de la Boulangerie s’il s’agissait d’approvisionnement en viennoiseries et s’il avait été plus avantageux d’appliquer une telle convention, la maison ne recule devant aucun sacrifice !

Elle a donc découvert que nous avions raison dès novembre 2021 en écrivant dans un article du 26 novembre qu’il était possible de faire cohabiter deux conventions collectives dans la même entreprise.

A la C.A.T., nous écrivons ce que nous faisons et nous faisons ce que nous écrivons, il est donc facile de vérifier nos déclarations et revendications.

Nous avions reçu une fin de non-recevoir car nous sommes totalement incompétents dans le domaine, on n’y comprends rien, c’est bien connu (et même assumé !) et l’entreprise l’écrivait même dans l’accord de janvier 2022 :

Finalement, plus d’un an après (sans doute le délai d’une réflexion intense !), l’entreprise en convient et l’écrit.

Persuadé de notre position, nous n’avions heureusement pas signé l’accord qui contient cette aberration juridique qui se révèle aujourd’hui

Il n’est surement jamais trop tard pour bien faire mais ce sont les salariés de l’activité qui pâtissent de ces revirements de circonstance !


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