Dans la profession des distributeurs de publicités, les magasins E.LECLERC ne sont pas forcément très appréciés du fait du comportement particulièrement méprisant à l’égard de nos métiers relayés dans les publicités montrant les prospectus distribués descendre directement dans des poubelles.

Pour autant, avant l’augmentation du prix du papier, et malgré une première annonce du « zéro prospectus » en 2010 rapidement abandonnée, l’enseigne E.LECLERC était un des plus importants pourvoyeurs de prospectus.

Ayant décidé de provoquer aujourd’hui le « zéro emploi » pour nous, les magasins se montrent par ailleurs bien moins regardant sur les conditions de travail de nos collègues qui livrent les courses des « drive » pour cette enseigne.

En effet, des magasins E.LECLERC utilisent la filiale de Hopps, Drive To Home (D.T.H.) pour faire livrer les commandes aux « drives » vers le domicile des consommateurs.

Nos collègues sont donc payés par D.T.H. qui est sous-traitant des magasins concernés.

Le problème est que pour arriver à tenir les délais, à livrer toutes les commandes et à le faire correctement, il faut des véhicules, des bras, et une bonne organisation et chacun sait que l’organisation n’est pas le point fort du groupe Hopps.

Ce serait plutôt l’option « bricolage » qui est retenue avec des process construits autour du système D comme « démerdes toi » que nous connaissons tous.

Et comme la pression est forte à tous les niveaux, nos collègues livreurs sont souvent confrontés à des difficultés qui deviennent insupportables. Ils sont en plus confrontés à des exigences de leur hiérarchie, mais aussi des responsables des magasins qui ne se privent pas d’ajouter directement du stress aux livreurs.

Dépassement des horaires légaux, avec des records atteignant presque le double de la durée contractuelle, absence de remplaçant, absence de véhicule de dépannage, et finalement du grand n’importe quoi.

Le groupe Hopps et sa filiale Millee a par ailleurs décidé de ne pas communiquer avec les syndicats, et même de ne pas répondre aux délégués syndicaux de D.T.H. lorsqu’ils signalent des anomalies.

L’entreprise se prive de possibilité d’améliorations à l’amiable et les services de contrôle feront respecter les règles légales.

Mais les magasins ne sont pas exempts de responsabilités, car si D.T.H. est réellement défaillant sur plusieurs sujets, en matière de sous-traitance, le donneur d’ordre est aussi responsable des conditions de travail des salariés de son sous-traitant.

Le donneur d’ordre et en l’espèce le magasin E.LECLERC a une obligation de vigilance et doit aussi s’assurer du respect des règles légales conformément aux dispositions de l’article L 8281-1 du Code du travail.

Ainsi, les salariés du sous-traitant ne doivent pas devenir les « esclaves » sous prétexte d’une pseudo-impunité qui existerait du fait de l’absence de lien contractuel entre le salarié et le donneur d’ordre.

Nous sommes très attentifs aux évolutions en cours qui tendent à nettement détériorer les conditions de travail des salariés de D.T.H. et à l’attitude du client E.LECLERC particulièrement sur certaines zones où des alertes fortes nous parviennent.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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