Les salariés de Milee ne sont pas encore tous payés, ceux d’autres filiales comme DISPEO ou DTH voient les salaires arriver au compte-goutte.

(Magazine Capital Janvier 2020)

Chez Milee, les agents de maîtrise et cadres attendent.

Les employés ont été « péniblement » payés le 1er février en fin de journée (au mieux).

Mais, dans les autres sociétés du groupe, ce n’est pas mieux.

Nos collègues de DISPEO, dans le Nord, n’avaient pas de salaire hier et nos collègues livreurs DRIVE TO HOME (DTH) recevaient juste leurs rémunérations.

La direction nous dira bientôt qu’il n’y avait que 2 jours « ouvrés »…

Le problème, c’est que les salariés mangent tous les jours et même quand les jours ne sont pas ouvrés.

En gros, moins il y a de salariés, plus il est difficile de les payer. Rappelons que Milee compte aujourd’hui la moitié de son ancien effectif.

La direction annonce déjà des difficultés pour le salaire de février.

L’activité étant d’une part naturellement réduite en début d’année et d’autre part en forte baisse, cette année, il est évident que les recettes sont moindres même si la direction indique encaisser 1 million d’euros par jour…

D’après la même direction, la solution passe par la vente de DISPEO, la filiale du Nord qui avait appris sa prochaine cession par la presse et qui espère aujourd’hui changer de main afin d’assurer son avenir.

Pour autant, elle n’aurait généré que des « marques d’intérêt » sans offre ferme et aucune idée du montant de l’éventuelle transaction n’est avancée.

Quand on voit qu’un mois après avoir encaissé le dernier financement, Hopps rencontrait de nouveau des problèmes de trésorerie, il est à prévoir que la vente tant attendue puisse uniquement permettre de rembourser le premier emprunt pour se libérer des garanties. Mais après ?

La seconde étape avancée par la direction passerait par l’arrivée d’un nouvel actionnaire qui prendrait part à l’entreprise en apportant des liquidités. Est -ce vrai ?… Mystère.

Mais dans ce cas, il y aussi de quoi s’inquiéter.

L’arrivée d’un investisseur dans une entreprise se traduit souvent par des exigences financières et sociales. Évaluation des cadres (une vraie), restrictions à tous les niveaux et réduction drastique du personnel sont les recettes habituelles.

Coté salarié, il parait nécessaire de se préparer et surtout à faire respecter dès à présent son contrat de travail. Ne pensez pas qu’en vous laissant exploiter, vous aurez plus de chance de rester plus longtemps, c’est tout le contraire.


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