Mardi 12 mars, le C.S.E. est convoqué à Aix en Provence en réunion extra-ordinaire.

Dans la foulée, dès 14 heures, les organisations syndicales sont convoquées à une réunion de négociation.

Pour ces deux réunions, un ordre du jour a été tardivement communiqué mais aucune pièce ou document n’est joint.

Un faux mystère bien entretenu, mais on sait déjà qu’il s’agira d’annoncer une restructuration et une transformation de l’entreprise timidement dénommée « Compression de personnel ».

Restructuration qui a déjà commencé depuis bien longtemps puisqu’il suffit de regarder les effectifs qui baissent depuis des mois et les licenciements organisés dans le secteur du colis pour comprendre que l’entreprise entendait d’abord faire baisser le nombre de salariés avant d’engager une procédure de restructuration « normale ».

Coté transformation, la direction voudrait faire croire qu’elle a découvert que l’imprimé publicitaire était un marché orienté à la baisse juste dernièrement et qu’il est urgent de passer sur un autre modèle.

Pourtant, il y a déjà plusieurs années, la même direction parlait de marché « mature » et probablement à la baisse rapidement. A l’époque, il n’était pas encore question du OUI PUB, du covid et du sens du vent, arguments régulièrement rappelés aux élus du C.S.E. dont la majorité est sous hypnose et a même du mal à revenir aux réalités en dehors des réunions.

Il est vrai que notre respectée direction a un public de rêve avec quelques individus très au fait des manœuvres et des fourberies aux préjudices des salariés et qui œuvrent pourtant depuis des années dans le même registre même s’ils savent s’effacer progressivement au bénéfice de bonnes primes qui participeront à améliorer une retraite déjà dorée.

Pourtant, ces individus sont connus pour leurs attitudes et même divers larcins, mais ont pu passer sous les radars de la direction qui tournait la tête pendant que d’autres dénonçaient. Pour autant, il n’est jamais trop tard pour bien faire puisque les dossiers existent et les écrits sont têtus.

Le 12 mars prochain, la direction arrivera à un point où elle doit avouer qu’elle ne peut plus avancer, probablement encore du fait d’une circonstance externe même si tous les observateurs savent qu’elle porte l’entière responsabilité de la situation financière des diverses sociétés du groupe, dont Milee qui a été utilisé pour arriver à d’autres fins et a été volontairement appauvri.

La encore, les chiffres sont têtus et les écrits témoignent des différentes phases qui ont amené Milee à la situation actuelle.

Tout est prêt pour tuer le soldat Milee, les différentes activités ont été découpées, isolées, et la dernière en date, 150 euros, vient d’être avalée par une nouvelle société : Hopps TBN6 qui a officialisé la manœuvre il y a quelques jours, alors que le C.S.E. n’avait été informé qu’en fin d’année dernière du principe et que les détails, pourtant soumis à information détaillée du C.S.E., n’ont pas fait l’objet de la moindre information.

Comme d’habitude, chaque C.S.E. est émaillé de plusieurs entraves au fonctionnement de l’instance sans que cette dernière n’en tire la moindre conséquence, il ne faudrait pas fâcher le patron !

Le 28 février dernier, la nouvelle structure qui devrait accueillir également les actuels commerciaux et assistantes de Milee a « acheté » l’intégralité de la branche « 150 euros » à Milee et devient donc propriétaire à 100% de cette branche. Pour en connaître les détails, il peut être utile de lire l’annonce légale.

Une fois encore, une manière de déshabiller Milee et de « vendre » l’entreprise à la découpe. Rappelons encore une fois pour ce cas, que Milee a financé l’intégralité du lancement du magazine avec sa création, sa distribution, et même son lancement publicitaire avec les spots télé et la campagne dans la presse.

Milee deviendra, parait il, le distributeur exclusif du magazine papier… La belle affaire !

Encore faudrait il qu’il existe une version papier et qu’elle soit distribuée à de vrais abonnés et qu’elle contienne autre chose que les recettes du gâteau à la farine…

Le nouveau propriétaire, filiale exclusive de Hopps, pourrait même octroyer cette exclusivité de distribution pour 10 ans ! C’est dire si Milee réalise ici le coup du siècle !

Vous qui connaissez l’activité courrier, par exemple, qui est une réelle opportunité pour transformer l’entreprise, vous savez combien de dizaines, voir de centaines de clients sont passés sur des tests et sont retournés vers notre concurrent faute pour l’entreprise de fournir une qualité réelle.

Il y a une constante chez notre employeur, c’est la capacité à fournir des statistiques de qualité qui frisent la perfection alors que les destinataires n’ont pas vu le document arriver dans la boîte à lettre… Forcément, à l’anomalie, s’ajoute le mensonge et le client ne peut que fuir.

Milee a d’ailleurs profité largement de la hausse significative de son chiffre d’affaires de vente des « déchets » qui occasionne la valse des camions qui les transportent vers l’usine belge STORA.

Coté colis, ce qui devait être le moyen de sauver l’entreprise, est aujourd’hui ce qui la plombe un peu plus. En cause, le prix de vente du colis au donneur d’ordre principal qui ne permet pas de couvrir les frais de distribution. Comme ce prix a été fixé par notre direction actuelle au moment où elle pilotait la marche de Colis Privé avant sa vente, elle peut difficilement mettre en cause quelqu’un d’autre ou un événement externe. Mais, à l’époque, la priorité était de favoriser une entreprise par rapport à une autre pour mieux la vendre. Ah… Volonté du profit rapide, quand nous tiens encore…

Aujourd’hui, c’est l’arroseur arrosé, et les prix n’avantagent plus que l’acheteur au détriment de Milee. Acheteur qui refuse aujourd’hui de changer le contrat semble-t-il…

Pourtant, dès 2018, les actionnaires connaissaient ce risque et cette entorse à la législation sur la vente à perte.

Pour toujours privilégier le profit rapide, la qualité est toujours passée au second plan sauf peut-être très dernièrement, mais avec des indicateurs qui sont parfois proches du ridicule.

D’ailleurs, dernièrement aussi, les directeurs d’agences ont reçu des informations sur les méthodes à utiliser pour sanctionner des mauvaises distributions en indiquant que certains critères ne devaient pas être retenus, car le matériel utilisé ne permettait pas d’avoir des indicateurs suffisamment fiables.

Pour autant, ces mêmes indicateurs servent au calcul de certaines primes des mêmes managers.

C’est dire si ces derniers sont motivés et s’aperçoivent qui sont les dindons de la farce avec des responsabilités toutes relatives et des salaires particulièrement bas sans que cela soit compensé par le moindre avantage.

Le navire Milee peut difficilement avancer quand, même au niveau de la direction, certains rames à l’envers ou posent les rames. Tout cela est bien entendu volontairement entretenu par notre direction qui préfère ne pas avoir un réseau qui lui coûterait plus cher pour privilégier, la encore, le profit rapide. Il faut continuer à facturer sans dépenser et surtout assurer la marge maximale.

Notre direction sait aussi très bien rédiger des prévisionnels pour les diffuser à ses interlocuteurs avec beaucoup de talent, mais il s’avère qu’aucun de ces magnifiques tableaux ne se réalise ensuite… La faute à pas de chance, au covid, à une incapacité à gérer, à une incapacité à prévoir ou à une volonté de laisser espérer ? (Rayez les mentions inutiles).

Le 12 mars, il y aura donc des annonces et très rapidement, l’après-midi même, les organisations syndicales prendront la main pour négocier et il faut espérer là qu’elles soient à la hauteur de l’enjeu et qu’elles décident, toutes, d’avoir un rôle loyal envers les salariés et de ne pas répondre aux sollicitations patronales.

Pour la première réunion, la direction annonce déjà ne pas communiquer de document et se contenter de décrire les événements à venir et à fixer le calendrier des négociations… C’est dire si les choses démarrent tranquillement et si nous ne savons toujours pas comment l’entreprise financera sa restructuration tout en craignant, comme nous l’avons si souvent dit, qu’elle le fasse faire par d’autres.

En ce qui nous concerne, nous connaissons parfaitement le dossier et possédons tous les éléments utiles pour nous battre. Nous informerons et dénoncerons les pratiques déviantes y compris au plus haut niveau des services de contrôle de l’état.