Chaque mois, les délais de versement des salaires s’allongent.

Vers où va-t-on ?

Décalés d’une journée, de 2 puis 3 et toujours pas versés aujourd’hui pour certains, la date de versement du salaire est toujours de plus en plus retardée.

En effet, à ce jour, de nombreux distributeurs et chauffeurs livreurs n’ont pas perçu le salaire de mai et les agents de maitrise et cadre sont dans la même situation.

C’est évidement totalement illégal mais le groupe Hopps (qui détient Milee, 150euros.fr et DTH) est dans une situation financière catastrophique.

Les actions de grève s’étendent avec des sites colis mais aussi de distribution publicitaire ou les salariés s’organisent et cessent le travail comme ils sont autorisés à le faire.

Le passif de l’entreprise (les dettes) est supérieur à l’actif depuis déjà quelques mois et l’entreprise saupoudre des paiements dans toutes les directions pour éteindre les différents incendies qui se déclenchent dans tous les domaines (loyers, fournisseurs, transporteurs, et plus globalement, tous les paiements nécessaires à la vie d’une entreprise).

Depuis des mois, la direction a décidé de saborder son activité principale sur l’imprimé publicitaire. Dans un premier temps en dégradant la qualité au préjudice des clients (temps Max), puis en réduisant le taux de couverture et enfin en privilégiant le courrier au détriment de la publicité (mais aussi encore une fois, au détriment des clients).

Ce comportement a accéléré la baisse des volumes et les prévisions financières de l’entreprise, comme toutes ses prévisions depuis des années, se révèlent fausses. Un expert-comptable disait très récemment aux représentants du personnel que l’établissement de fausses prévisions était un domaine ou le groupe excellait (il en faut bien un !).

L’éventuelle vente de filiales (Dispeo par exemple, dont le prix s’annonce bien en dessous des prévisions) n’apporterait qu’une goutte d’eau dans cette océan de dettes.

Nous pouvons tous le constater, le courrier et plus généralement la distribution « adressée » est loin de compenser la perte enregistrée sur l’imprimé publicitaire. L’impact le plus visible est du côté des salaires qui ne cessent de baisser.

L’idée « 150euros » a disparu des boites à lettre et les zones de distribution deviennent si courtes qu’il passerait totalement inaperçu. Tout le monde l’a déjà oublié pour autant qu’il ait été vu un jour, il suffit de lire les commentaires des utilisateurs sur les réseaux sociaux pour avoir une idée de sa réputation.

Même avec moins de 10 000 salariés et des salaires au minimum, Milee ne peut pas payer et place ses salariés dans des situations extrêmement inconfortables pour ne pas dire plus.

Elle prévoit un Plan de Sauvegarde de l’Emploi qu’elle ne peut pas financer et pourquoi le ferait elle puisque les départs « naturels » provoquent une baisse très élevée du nombre de salariés (plus de 8 000 déjà).

Alors, et demain ? Même coté courrier, l’entreprise est loin d’avoir mis en place un niveau de qualité suffisant. Elle est toujours très forte pour trouver des moyens d’améliorer les statistiques, mais la vérité est tout autre.

Distribution badgée alors que les courriers sont absents, courriers non distribués, livraisons tardives et souvent… trop tardives, organisation de la logistique très handicapée par l’absence de transporteurs qui refusent de travailler pour Milee ne peuvent pas permettre à l’entreprise de se positionner sérieusement sur un marché comme elle voudrait le faire croire.

C’est bien coté gestion qu’il faut chercher les raisons de cette situation et Milee ne s’est jamais donné les moyens d’avoir des ambitions pour exister sur un marché. Depuis des années, tout ce que touchent nos actionnaires se transforme en plomb faute de moyens et de volonté de faire réellement le boulot pour lequel l’entreprise est payée.

Nos commerciaux ont toujours été très occupés à justifier les problèmes, les plaçant aini dans des situations très peu confortables et peu favorables au développement commercial qui aurait du être l’activité normale de ces responsables commerciaux. Chaque nouveau produit, chaque nouvelle méthode, allaient les précipiter dans de nouvelles galères, il faut avoir la fibre « violette » pour tenir face a cette volonté permanente de privilégier la marge au détriment de la qualité de service.

Alors aujourd’hui, nous y sommes : les clients font autrement, font sans Milee, et plus généralement sans le groupe Hopps qui trimballe une solide réputation et une myriade de filiales partiellement vides pour donner l’illusion d’un groupe, mais qui est géré à la manière d’une épicerie de quartier ouverte tard le soir.

Les premières victimes : les salariés qui travaillent et permettent à l’entreprise de faire son numéro d’illusioniste et ce mois-ci, les employés sont payés en 3 lots, parait-il, car beaucoup n’ont rien vu encore et on assiste à une sorte de tombola ou personne ne sait s’il sera payé dans la premiere, seconde, et troisième série de virements et pour les agents de maitrîse, c’est pire encore, pas encore un sous sur les compte et une prévision annoncée d’un paiement en deux fois (40 et 60%). La situation devient insupportable.

Eric PAUMIER, affameur en chef, développe toujours les mêmes théeories : « C’est pas grave, c’est quelques jours ouvrés de retard »… Toujours autant de mépris pour ceux qui mangent tous les jours…, qu’ils soient ouvrés, ouvrables, ou même fériés !

L’entreprise développe depuis des années une statégie pour pouvoir cesser son activité sans que ca ne lui coûte d’argent. Nous arrivons désormais à la croisée des chemin et à une officialisation d’une situation de céssation de paiement qui est déjà réelle mais qui n’avait pas été déclarée.

Restera à se battre ensuite pour étendre le redressement judiciaire et faire éclater les différents scandales liés à la gestion du groupe qui est la seule raison de la situation.

Tout cela est prévu, organisé de longue date, Milee ne sert plus de pompe a cash et doit être détruit non sans avoir passé une période d’observation pour geler les dettes et se faire financer les salaires et indemnités par les A.G.S.

En mai, fais ce qu’il te plaît : dépose le bilan !

Les virements ordonnés vendredi ne sont pas passés.

A cet instant, 2 000 salariés ne sont toujours pas payés et devraient l’être aujourd’hui…

Pour les agents de maitrise et cadres, ils pourraient être payés vendredi et peut être lundi

Alors que faire ?

Sachez que chacun peut cesser le travail tant que le salaire n’est pas entièrement versé. Si vous n’avez pas la possibilité de travailler, rien ne pourra donc vous être reproché. Vous pourrez aussi engager une procédure pour vous faire payer les jours de grève puisqu’ils sont consécutifs à une faute de l’employeur, mais il faudra pour cela aller au tribunal.

Écrivez à l’inspection du travail, au ministère du travail et au ministère des Finances, c’est une action simple, mais qui peut avoir un effet de groupe, car le comportement de l’entreprise est totalement illégal.

Inspection du travail :

DDETS 13
Le Pilon du Roy – Bt B – 21 Rue Pierre Berthier
13854 Aix-en-Provence Cedex 3

Ministère du Travail – 127 Rue de Grenelle, 75007 Paris

Ministère des Finances

Télédoc 151

139 rue de Bercy 75572 Paris Cedex 12

Nous venons d’être contactés par des titres de presse qui préparent différents dossiers sur cette gestion calamiteuse et sur l’annonce prochaine d’une prétendue indemnité de l’état pour subventionner l’entreprise indirectement sous couvert d’un dédommagement pour la rupture du contrat de diffusion de la propagande électorale… Presque inimaginable !

L’état aurait été par ailleurs très courroucé de découvrir la mise en œuvre d’un P.S.E. après avoir aidé massivement Milee et un partenaire déçu s’avère être souvent un ancien partenaire.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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