Nos élus au C.S.E. ont vécu hier une séance qui ne manquait pas de piquant !

En « guest », Messmer Paumier, notre irremplaçable actionnaire et directeur général préféré qui est venu indiquer pourquoi et comment il a pu mettre la société dans cet état pitoyable et surtout en si peu de temps.

Il a aussi indiqué comment il allait poursuivre son exceptionnelle gestion et « sauver la boîte » qu’il s’est employé jusqu’à présent à assécher méthodiquement.

Gros changement à venir donc !

D’après lui, 6 mois devrait suffire à la rendre rentable, 3 millions par ci, 2 par là, je pose 4 et je retiens 1, regardez mes yeux, vos paupières sont lourdes, hop… c’est fait !

Stupeur dans l’assistance médusée, un génie est né, tout ce qui n’était pas possible depuis 2017, le sera en 6 mois. Il fallait y penser.

Comme la majorité de l’auditoire s’inquiète plus pour sa situation personnelle et ses petits avantages, que de l’avenir des collègues, une bonne majorité a prêté allégeance immédiatement et baisé les pieds du gourou.

C’est à peine exagéré !

Un ou deux personnes se sont ensuite tout de même posées des questions sur la restructuration à venir et sur les licenciements annoncés ?

Seront ils maintenus puisque le P.S.E. initié n’est plus d’actualité et qu’il faudra en prévoir un autre sous l’autorité du ou des mandataires judiciaires ?

Nos retraités actifs seront ils toujours débarqués ?

En effet, ils risquent de manquer pour poursuivre le travail !

La réponse est tombée sans appel : on réembauchera ! (Comprenez des plus jeunes).

Il est évident que ces jeunes non formés assureront la qualité nécessaire à la poursuite d’activité… Bref, virer les vieux devient un dogme qui n’a plus aucun sens.

La qualité de service n’a donc pas l’air d’être dans les préoccupations de notre cador de la gestion.

Pour finir, la haute direction prévient du courroux du Président du Tribunal de commerce envers deux organisations syndicales qui auraient trop parlé sur Internet. Ce magistrat s’apprêterait (peut-être) à prendre des mesures pour faire cesser ces communications qui brouillent sans doute le discours officiel.

Enfin, sur les sommes dues à Milee par les autres sociétés du groupe, il s’agit d’écritures comptables et pas question d’argent entres amis, circulez, il n’y a rien à voir !

Cerise sur le clafoutis, en fin de réunion, quelques organisations syndicales se sont précipitées pour assurer la direction de leur totale confiance et de la volonté farouche de sauver leurs emplois, au diable les autres, et ont signé sans aucune difficulté un accord pour valider les dispositions proposées par la direction pour le P.S.E. en priant pour que le mandataire judiciaire retienne les géniales idées de l’entreprise et surtout considère que les signataires méritent de conserver leurs postes à l’avenir.

À vrai dire, de l’aveu même de la direction, ils n’en espéraient pas tant !

Un vent de folie a dû souffler sur Aix en Provence hier. Pas sûr que les salariés soient les gagnants de ce dérèglement climatique.

Cet accord, fort heureusement, n’est qu’un bout de papier qui n’engage rien pour l’avenir et ne contraint en rien le P.S.E. de demain. Il s’agit juste de se positionner en faveur des licenciements, des fermetures d’agences, des critères de licenciement, des classifications d’emploi et de restreindre l’utilisation des critères de licenciements à l’établissement pour mieux désigner les pauvres salariés licenciés à l’avance. C’est vrai que c’est bien là le rôle des syndicats….

Pour que vous puissiez vous faire vous-même une idée sur le contenu de cet accord mort-né (qui n’a pas été signé par la C.A.T. et la C.G.T.), nous vous en donnons l’accès en cliquant ici.

Aujourd’hui à 15 heures, c’est devant un tout autre auditoire que notre artiste du prévisionnel va se produire puisque ce seront les magistrats du Tribunal de Commerce qui ont une expérience certaine pour juger de la pertinence des explications. Il faudra un peu plus que des mots et des affirmations pour convaincre.

Cette première audience qui se tiendra à huis clos aura pour objet de solliciter le placement en redressement judiciaire des sociétés Milee et AD Productions et de désigner les personnes chargées du suivi du dossier et de son analyse qui travailleront en lien avec le tribunal de commerce.

Il faudra attendre quelques jours pour laisser le tribunal décider sereinement et livrer sa décision et, bien entendu, vous en serez informés dès que possible.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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