C’est une véritable série à épisodes dont on ne voit pas encore la fin.

Rappel :

Milee a déposé de bilan et le tribunal de commerce de Marseille a ouvert une procédure de redressement judiciaire à effet du 30 mai.

Les salaires dus jusqu’à cette date sont avancés par l’association de garantie de salaire (A.G.S.) mais l’entreprise doit en communiquer les montants. L’entreprise prépare la paye et communique les données à l’A.G.S.

Elle l’a fait dans les délais et l’A.G.S. a traité les informations lundi 3 dans des délais également très réduits.

Les fonds sont arrivés en deux fois chez le mandataire judiciaire Marseillais avec 80% le 5 juin et 20 % le 6 juin.

Les virements ont été immédiatement passés en banque par lot de 500, toute la journée du 5 juin et le 6 au matin pour le solde des 20%.

Le compte bancaire utilisé n’étant pas sur la banque habituelle, les délais bancaire peuvent varier.

Concrètement, car cette fois, nous connaissons la méthode, les salariés dont les noms vont de A à P (Prioux exactement) ont été traités le premier jour et les noms de Q à Z le second. Il n’a pas été tenu compte des emplois cette fois et tous les salariés de Milee sont passés par ordre alphabétique.

Même si nous aurions bien entendu préféré avoir notre salaire au 1er juin, les délais ont été réduits au maximum dans une situation où ce n’est pas l’entreprise qui paye mais un organisme tiers.

Mais, dans l’environnement immédiat de Milee, il y a d’autres entreprises et en particulier la nouvelle filiale de Hopps, Editions 150euros, qui a repris l’activité auparavant gérée par Milee et là, la situation est plus inquiétante.

Non seulement cette activité a été opportunément soustraite aux actifs de Milee le 1er avril pour échapper au redressement judiciaire et sans pourtant permettre à Milee d’obtenir des fonds en cash en échange, mais, pire, elle n’a pas 1 euro à disposition pour payer ses salariés.

Vous l’aurez compris, l’intégralité des salaires a été pris en charge par l’AGS pour Milee et AD productions, c’est-à-dire une proportion très importante des versements et pour autant, nos collègues de 150euros n’ont pas été payés au 1er juin non plus, bien au contraire, malgré l’annonce de la direction qui annonçait la date du 5 juin, ils ne l’ont finalement pas encore reçu… et la direction reste silencieuse sur le sujet malgré notre interrogation.

Déjà, pour nos collègues de Drive To Home, les salaires n’ont été versés que le 3…

Tout ça veut dire que malgré l’absence de versement d’une grande partie des salaires, le groupe n’avait pas suffisamment de trésorerie pour verser le peu de salaires restants à la bonne date.

La situation est donc sans doute plus complexe que ce que veut bien nous en dire la direction.

Nous ne connaissons pas précisément les montants concernés mais lorsque 10 000 salaires sont pris en charge par ailleurs, l’entreprise aurait logiquement du pouvoir dégager suffisamment de trésorerie pour en financer quelques centaines.

Nos collègues des éditions 150euros qui s’interrogent sur la suite de l’activité nous indiquent par ailleurs que le titre ne semble pas susciter beaucoup d’engouement chez leurs clients.

La direction indique déjà que les clients ont du mal à faire le deuil du prospectus et qu’il faudra sûrement attendre la mi 2025 pour récolter les fruits de la démarche. Pour un peu que l’été soit chaud ou que le Mozambique connaisse une mortalité anormale des crevettes exotiques, nous aurons notre lot d’excuses habituelles.

A ce rythme, elle n’aura pas le loisir de le constater, car nos collègues ne seront pas bénévoles et voudront, bien légitimement, un salaire. D’autant que nos collègues vont se doter de représentants du personnel en juin et qu’il y aura sûrement du répondant si les bons interlocuteurs sont installés après ces élections.

Sur l’opération 150 euros de cette semaine, les tests réalisés avec des prospectus ciblés posent aussi d’autres questions et vous avez largement commenté des situations « bizarres » et incohérentes.

Notre enquête en cours sur cette opération livre déjà des résultats alarmants et nous vous invitons à poursuivre la saisie de vos réponses afin d’avoir un nombre de réponses suffisant.

Nous publierons ensuite les résultats.

Il est évident que le mal est profond et que la situation du groupe est plus que compliquée. Ce n’est pas surprenant puisque nous savons tous depuis longtemps qu’une fuite en avant est pratiquée depuis des années sans résultat pour l’entreprise et exclusivement dirigée vers le profit personnel des dirigeants.

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