Les négociations avec les organisations syndicales vont être très rapides, contraintes par des délais très courts pour la mise en œuvre du P.S.E. dans l’entreprise avec la suppression de 5 000 postes.

Il existe des salariés qui veulent partir et le fait que des suppressions de postes soient prévues presque dans chaque agence peut faciliter une sorte de volontariat.

Il ne s’agit pas d’un plan de départ volontaire mais bien d’un plan de sauvegarde de l’emploi qui s’annonce chez Milee, Hopps, AD productions et Dispéo.

La loi autorise le principe de la substitution qui est utilisé dans de multiples P.S.E.

Le principe est simple, les salariés qui sont désignés par les critères de licenciement sont informés.

Un salarié de la même catégorie professionnelle qui n’était pas concerné par un licenciement peut se manifester pour prendre la place d’un salarié qui préfère rester alors qu’il était initialement concerné par un licenciement.

Par exemple :

  • Dans une agence, 10 distributeurs sont sélectionnés pour être licenciés après application des critères de licenciement :
    • Un salarié qui n’est pas sélectionné peut se manifester pour prendre la place d’un des 10 salariés licenciables.
  • Dans une catégorie professionnelle, 10 cadres Directeurs d’Agences sont sélectionnés pour être licenciés du fait d’une restriction du nombre de postes et de l’application des critères :
    • Un salarié qui n’est pas dans la liste peut se manifester pour indiquer qu’il souhaite partir.

L’intérêt est clairement en faveur des salariés mais présente aussi des avantages pour l’entreprise.

Elle conserve des salariés qui veulent rester alors que l’application stricte des critères pourrait occasionner le licenciement de salariés motivés pour rester et, à contrario, que les salariés qui restent souhaitaient partir.

Il est de notre point de vue préférable de conserver des salariés motivés si l’entreprise veut performer demain.

De plus, pour l’entreprise, pas de différence à la fin puisque c’est le même nombre de salariés qui est licencié.

Il existe deux moyens d’arriver à mettre en œuvre ce dispositif.

Soit en permettant aux salariés volontaires pour partir de se signaler au moyen d’un questionnaire de manière à organiser très rapidement les substitutions et dans ce cas, les salariés concernés remontent dans la liste des départs programmés.

Soit en permettant aux salariés volontaires de se signaler et en attribuant des points de manière à ce qu’ils remontent dans la liste l’ordre des licenciements pour devenir prioritaires.

La C.A.T. Milee est le seul syndicat à porter cette revendication qui avait déjà été exprimée et refusée par la direction dans le cadre du premier projet de P.S.E.

Pour le moment, la négociation se borne, pour les organisations syndicales, à répondre aux volontés de la direction sans rien améliorer pour les salariés. Nous ne manquerons pas de faire entendre notre voix, car pour être loyale, la négociation doit aussi prendre en compte des propositions syndicales. La C.A.T. n’entend pas accepter le projet en l’état et prendra ses responsabilités si nécessaire pour combattre un projet qui ignorerait les particularités de l’entreprise.

Aujourd’hui, nous sommes dans un projet différent et si la direction pense poursuivre son activité demain, elle a tout intérêt à conserver des salariés qui souhaitent rester plutôt que d’imposer à ceux qui veulent partir de rester… C’est évident.

Nous continuerons donc à exprimer ce souhait dont la mise en œuvre peut en effet légèrement modifier l’organisation du projet, mais dont la finalité et l’utilité n’échappe à personne tant chez les cadres, les agents de maîtrise et les employés.


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