Toutes les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise, sauf la C.A.T. et la C.G.T. ont signé ce matin un accord permettant la mise en œuvre rapide du Plan de Sauvegarde de l’Emploi sans pourtant obtenir d’avancée notable pour les salariés de l’entreprise.

Il n’aura fallu que quelques minutes, ce matin, pour clore la négociation et signer l’accord.

Accord ou pas, le P.S.E. se fera, mais la C.A.T. avait demandé la mise en œuvre d’une réelle négociation sur des aspects importants et en particulier la possibilité d’introduire une dose de volontariat dans les licenciements à venir.

La direction et les autres organisations syndicales n’ayant pas considéré ce besoin comme important, un accord majoritaire a été signé ce matin sans que cette possibilité de volontariat ne soit retenue.

Nous allons donc voir partir des salariés qui voulaient rester et à l’inverse, voir rester des salariés qui voulaient partir. La situation va être très difficile pour les managers qui vont rester qui vont se retrouver avec des équipes composées en partie de salariés très peu motivés alors qu’il était simple de se prémunir de ces effets et d’anticiper une éventuelle suite au fonctionnement de l’entreprise.

Très concrètement, cet accord reprend l’intégralité des propositions de la direction et les organisations syndicales n’ont pu qu’obtenir une modification des scores sur les critères de licenciement, ce qui rend cet accord globalement contraire à l’intérêt des salariés et fait supporter les inconvénients à une seule des parties alors que l’autre en tire tous les avantages. .

Nous avons donc décidé de ne pas le signer.

Nous privilégions l’intérêt collectif aux intérêts individuels et nous préférons pouvoir nous regarder dans une glace demain sans avoir à nous dire que nous avons bradé vos intérêts.

Ce refus de signature ne change cependant rien puisque l’accord est majoritaire avec les autres signatures (F.O., S.A.S.D., C.F.E., U.N.S.A.) et s’appliquera donc. Il va permettre la poursuite de la procédure du P.S.E., et même entraîner l’accélération des procédures d’homologation.

Par manque de courage et de responsabilité, nous venons de passer à côté d’une possibilité d’améliorer un plan de licenciement en y introduisant des éléments permettant de sortir par des solutions audacieuses et socialement avantageuses.

Comme d’habitude dans l’entreprise, le combat ne peut pas se mener lors de négociations pour lesquelles les dés sont pipés et se mènera sur le terrain judiciaire.

Dans les prochaines heures, nous poursuivrons nos explications sur les différents effets de ce P.S.E.


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