Comme vous le savez désormais, la C.A.T. n’a pas signé le protocole d’accord proposé par la direction pour accélérer et organiser la mise en œuvre de 5 000 licenciements dans l’entreprise.

La direction en a trouvé la raison depuis la semaine dernière.

Elle affirme, et demande à ce que ce soit répété le plus possible, que la C.A.T. aurait, et plus précisément que son délégué central aurait, un contentieux personnel avec Monsieur PAUMIER.

Effectivement, ceci expliquerait tout…

Les mêmes affirmaient il y a quelques années, que la C.A.T. était proche de la direction…

L’autre syndicat, qui n’a pas signé non plus, la C.G.T., pour ne pas la citer, serait elle coutumière de la non-signature, par principe.

C’est oublier que ce syndicat a déjà signé certains accords auparavant…

Et pour nous, la décision de ne pas signer serait uniquement dictée par une volonté de tuer Milee du fait d’un pseudo-contentieux, mais lequel ? On ne sait pas…

D’ailleurs, que la C.A.T. signe ou pas, l’accord est majoritaire, et ça ne change donc rien pour sa validité. Alors ?

La ficele est un peu grosse, vous l’avouerez !

Mais il est vrai que chez Milee, tout va bien. Aucun syndicat n’a à se plaindre de la situation.

Les patrons sont sympas, ils payent en temps et en heure tous les temps réalisés, ils ne savent pas comment nous faire plaisir et finalement, c’est un plaisir de travailler comme ca. Tout le monde le sait.

D’ailleurs, tous les salariés sont heureux et les syndicats ne servent à rien dans cette entreprise.

Rien à dire, il faut tout signer car ce serait dommage de froisser de si gentils patrons.

Soyons sérieux…

D’abord, le délégué central C.A.T. n’est pas tout seul, il y a une équipe dynamique avec lui qui connaît bien la situation de l’entreprise, il ne cumule aucun mandat pour se consacrer à l’activité syndicale et les positions de la C.A.T. ne sont pas nouvelles.

Alors pour justifier la signature de l’accord patronal, tout est bon pour la direction, y compris désormais de s’attaquer aux personnes.

Il faut tout de même rappeler que la C.A.T. Milee a signé des accords quand ils étaient en faveur des salariés, et que, n’en déplaise aux dirigeants, la C.A.T. est le premier syndicat de l’entreprise et se doit d’être à la hauteur des responsabilités qui nous ont été confiées par les salariés.

Quand les autres organisations syndicales signaient un premier accord à la hâte en acceptant la mise au rebut de tous les retraités de 70 ans et plus, la C.A.T. menait des actions pour démontrer l’illégalité de ce dispositif.

Nous avons gagné sur ce point.

Est-ce que c’était pour défendre l’intérêt des responsables de la C.A.T. ? Non ! Et encore moins l’intérêt de son délégué central qui n’est pas retraité !

Pourtant, tous les autres (sauf les 2 mêmes) ont cédé et signé un accord partiel. Pour preuve, il est disponible en cliquant ici.

Est-ce aussi une volonté de tuer Milee que de protéger les salariés ?

Sur le nouvel accord, proposé par la direction, la négociation s’est figée, lors du 1er rendez-vous, sur la situation personnelle des syndicalistes négociateurs… A tel point que la Directrice RH a du suspendre la réunion car un autre syndicat mettait en évidence cette situation et demandait à ce qu’on s’occupe des distributeurs et pas des cas personnels des intérressés.

Est-ce un moyen de défendre les 5 000 personnes qui vont être licenciées ?

Nous avons obtenu la révision entière du préambule de l’accord en faisant supprimer toute la littérature qui faisait référence aux événements extérieurs comme la Covid ou les gilets jaunes pour tenter d’excuser les dirigeants. L’accord final reprend une situation factuelle sur la situation de l’entreprise à ce jour.

Pas un mot là dessus dans les demandes des autres syndicats qui préféraient absoudre ces si gentils patrons.

Nous avons validé les propositions d’ajustement des scores pour améliorer la prise en charge sociale des situations et là, dans un cadre unanime avec les autres organisations.

Mais là où le bât blesse, c’est quand aucune organisation syndicale n’a conditionné sa signature à l’introduction d’une dose de volontariat pour les départs dans le cadre de ce P.S.E. et nous ne pouvons accepter cela.

Nous nous sommes déjà exprimés là-dessus. Notre position est claire. Il fallait permettre à ceux qui veulent partir, de pouvoir le demander.

Est-ce tuer l’entreprise que de vouloir, pour demain, des salariés motivés plutôt que de garder, contre leurs volontés, des salariés qui voulaient partir ?

La direction ne voulait pas se compliquer la vie, elle se fout totalement de l’aspect humain et se contente de manipuler des chiffres.

Pourtant, il y a des femmes et hommes derrière ces chiffres.

Alors la direction a trouvé le coupable, la C.A.T. et sa volonté de tuer Milee… Mais pourquoi faire ? Il n’a jamais été question d’intérêts personnels dans notre syndicat et si notre action était dictée par des rancœurs, il y a bien longtemps que nos adhérents auraient organisé un changement de direction du syndicat d’entreprise.

Il est vrai que nous avons dû subir de nombreuses brimades de la part de la direction, mais c’est plutôt une fierté pour des syndicalistes d’avoir été ainsi traités. Si les délégués voulaient être tranquilles, ils ne s’engageraient pas au service d’un syndicat et des salariés.

Nous n’avons pas de leçon à recevoir de la part de cette direction qui exploite les salariés et de notre côté, nos comptes sont nickels, nous n’avons aucune dette et nous ne vivons pas de l’assistanat.

Les salariés ne sont pas idiots et ils auront du mal à comprendre que des organisations syndicales ont signé un accord qui n’intègre aucune amélioration légale par rapport aux propositions de la direction et sans même discuter du troisième volet qui concerne les modalités de reclassement et d’accompagnement des salariés.

À part la répartition des points relatifs aux critères de licenciement, rien n’a été discuté.

Il est vrai qu’au dernier CSE, l’un d’eux a avoué avoir signé le premier accord sans lire les dernières pages… et regretter de l’avoir fait…

Les salariés pourront vérifier le contenu de cet accord et la stricte vérité de ce que nous affirmons ici.

À partir de la page 50, rien n’a été lu en négociation, les signataires ont souhaité signé tout de suite, 30 minutes après l’ouverture de la réunion.

Nous avons toujours pensé que le mieux était que les salariés puissent se faire une idée et une opinion eux même.

Alors, oui, nous ne sommes pas manipulés et nous n’acceptons rien en échange d’une signature.

Cet accord a été signé par des syndicats, tant pressés à signer que la dernière séance n’a duré que 30 minutes alors que la matinée était disponible pour négocier le troisième volet (après la page 50). Ce n’est pas la méthode de la C.A.T. qui prépare ses réunions et adresse à tous, les propositions avant les séances.

Alors, oui, c’est aussi vrai, la C.A.T. se mettra en travers de la route à chaque fois qu’elle considérera que les propositions de la direction ne sont pas justes.

La C.A.T. prendra ses responsabilités et encore une fois, est fière de ses positions et n’a pas de leçon à recevoir.

Le vrai problème pour nos dirigeants est que la C.A.T. informe et communique toutes les informations qui peuvent intéresser les salariés, ce qui met au jour les magouilles habituelles et le comportement de certains syndicats de l’entreprise en lien avec la direction. Pourtant, c’est bien le rôle d’une organisation syndicale que d’informer les salariés. Cette direction qui accuse aujourd’hui notre syndicat et fait relayer ce message à loisir prouve que nous sommes à notre place.

Heureusement, la situation est documentée et mis à disposition de tous.

En critiquant la C.A.T. la direction qui cherche à faire répéter ses accusations par ses valets, nous offre une publicité inespérée et surtout la possibilité d’informer les salariés de la réalité de ce qui se fait dans leur dos. Si vous lisez ou entendez les éléments de langage fournis par la Direction de la part d’autres syndicalistes, vous saurez à qui vous avez à faire !

Le contexte de la situation de l’entreprise ne permet pas d’envisager un avenir sérieux pour nos emplois, à minima, nous resterons à vos côtés pour tenter d’obtenir les moins mauvaises décisions.


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