La direction, toujours favorable à diffuser la bonne parole, vient de relayer auprès des mails professionnels de l’entreprise, un courrier des organisations syndicales de l’entreprise qui ont signés vos licenciements.

Par ailleurs, discretément, les mêmes organisations avaient préalablement modifié l’accord portant sur le P.S.E. en excusant la direction sur les raisons qui ont ménées l’entreprise à la situation actuelle que vous connaissez et en modifiant l’ordre des licenciements initiallement signé dans un premier accord.

C’est inédit, les organisations syndicales signataires de vos licenciements constatent qu’elles n’ont rien obtenu et vous demande pardon.

D’abord, ils indiquent que l’accord signé permet de sauver 5 000 emplois, mais oublient que c’était déjà le nombre d’emplois sauvés avant la signature d’un quelconque accord puisque le nombre de suppressions d’emplois était déjà fixé par la direction et l’administrateur judiciaire avant le début des négociations et, surtout, n’a pas bougé.

Belle victoire effectivement !

Ils affirment ensuite avoir « été guidé par la volonté de trouver des solutions viables pour l’avenir de l’entreprise et de ses salariés. »

Le rédacteur de la lettre, emporté par l’urgence à se soumettre, se voit donc désormais seul et donc « guidé » au singulier.

Mais, la encore, ne pas permettre aux salariés volontaires de partir ne semble pas aller dans le sens de « solutions viables« … surtout pour l’avenir de l’entreprise.

Ils complètent en disant « assurer le respect, même minimal, des seules conditions sociales de départ ».

Vu que l’accord ne donne aucun avantage au délà de la simple application des dispositions légales, « assurer le respect » n’était pas très compliqué…. Heureusement, ils précisent qu’il était minimal ! En effet et c’est bien ce qui nous a empêché de signer cet accord.

Il est au niveau 0, en descendre les dispositions aurait été difficile.

Enfin, « Nous formons le vœu que tous les acteurs respecteront les choix faits dans l’intérêt commun…« .

Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu…

Cet accord n’est pas respectable, il condamne l’avenir de Milee et il n’apporte aucun avantage aux salariés mais en protège certains, là-dessus, nous sommes d’accord.

Cet accord, aujourd’hui définitif, sera présenté à l’homologation de la DREETS pour homologation et contient également deux modifications par rapport à la version précédente, elle aussi signée :

  • La première, de forme, sur le préambule qui contient les raisons de la situation actuelle (Gilets Jaunes, Covid, Ukraine) auxquelles la direction semblait très attachée (et on comprend pourquoi.) et qui avaient été remplacé par un texte plus cohérent a été réintroduite dans l’accord à la demande de FO. L’entreprise se voit donc tout excusée sans que sa responsabilité ne soit mise en cause et il lui sera désormais facile de prétendre que la majorité des organisations syndicales ne remettent pas en cause cette gestion parfaite.
  • La seconde, sur les critères de licenciement qui ont été modifiés lors d’une réunion où nous n’avions pas été invités. La principale modification désavantage les salariés qui ont une ancienneté de plus de 10 ans puisqu’ils n’auront plus 1 point par année supplémentaire, mais 3 points par tranche de 5 années.

En conséquence, cet accord valide le P.S.E. et les salariés visés par des licenciement vont recevoir cette semaine un courrier afin d’avoir une proposition de reclassement.

Pour vous aider à calculer le nombre de points selon votre situation personnelle, nous mettons à votre disposition un simulateur accessible en cliquant ici.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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