Les retours sont unanimes, ça ne fonctionne pas !

Un pas en avant, 2 pas en arrière… c’est le trajet recommandé par les PDA pour la distribution du courrier.

Lors des tests qui avaient été menés il y a quelques mois, des défauts importants avaient été remarqués en particulier sur le guidage pour la distribution des plis.

Et bien, rien n’a changé !

Les évolutions promises et attendues ne sont pas là.

C’est de la pure folie que nous vivons pour effectuer le travail.

Pour une fois, la hiérarchie opérationnelle est assez solidaire et constate également d’importants dysfonctionnements.

Ceux qui ne connaissent pas le secteur sont envoyés aux 4 coins de la zone sans ordre logique et dans une même rue doivent revenir sur leurs pas pour distribuer des adresses a coté desquelles ils sont précédemment passés.

Pour ceux qui connaissent le secteur, c’est un incroyable changement qui est imposé avec une perte de temps importante et un guidage incohérent.

Le suivre ajoute un temps de travail si important que personne ne peut croire que la direction souhaite le payer, c’est tout à fait impossible et presque loufoque à certains moments.

Cette procédure s’annonce comme un nouvel échec important qui se conjugue à une remise en cause de la liberté d’organisation conventionnelle.

En échange d’un guidage cohérent et d’une facilité de distribution, mais surtout occasionnant – enfin – la juste rémunération des distributeurs, nous pensons que nous aurions pu adopter ce mode de distribution avec bienveillance.

Manifestement, ce ne sera pas possible.

Les cadences

À ce grand n’importe quoi s’ajoute des cadences de distribution qui servent de référence pour déterminer un temps théorique qui sont loin, très loin de la réalité.

D’après la direction, il faudrait distribuer à minima 69 courriers en 1 heure, soit plus d’un courrier à la minute.

Il n’y a pas besoin d’être spécialiste pour voir que c’est tout à fait impossible sur le terrain.

Même dans une rue où les maisons se touchent, il faut plus d’une minute pour se rendre à la boite et y mettre le pli. N’importe qui peut le démontrer facilement.

On suggère, dans les milieux autorisés, que ces chiffres répondent plutôt à une volonté de tenter de démontrer que le chiffre d’affaires « courrier » peut être rentable.

Pour se faire, il faut évidement produire des tableaux avec des temps de distribution qui génèrent un résultat positif.

D’après nos calculs, sur un exemple comme cette semaine, avec les temps théoriques prévus, la marge brute est positive mais si on considère des temps plus près de la vérité, ce n’est plus le cas.

De là à penser que cette démonstration ne vise qu’à faire croire aux observateurs que le modèle peut présenter un intérêt quitte à mentir sur toute la ligne, juste pour le besoin de la cause.

Le ton monte

Dans les agences, les salariés qui restent se voient confier plus de secteurs comme c’était prévu, mais avec des périmètres géographiques très étendus et des temps théoriques minables.

C’est loin de remplir le nombre d’heures prévues au contrat et il est naturel de s’inquiéter de ce que donnera la rémunération à la fin surtout avec l’utilisation renforcée de la voiture.

La coupe est pleine et il n’est pas rare d’entendre les salariés se plaindre et envisager la grève.

Les salariés non licenciés se demandent bien s’ils ne vont pas finir par dépenser plus que ce qu’ils vont gagner et rien ne rassure les salariés, surtout pas le fonctionnement du PDA qui est très décevant.

Si c’est cette solution qui doit sauver Milee ou séduire un repreneur, c’est loupé, il suffira, même pour un néophyte, d’observer pour se convaincre que tout ça est encore bidon.


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