Nous sommes aujourd’hui tous concernés par les mesures de licenciement et les situations étant très différentes, il y a beaucoup de questions.

Il est difficile de répondre par une généralité à toutes les personnes puisqu’il y a de multiples situations individuelles différentes.

En gros, il y a trois grandes catégories de salariés :

  1. Ceux qui ont été licenciés les premiers et dont les agences ont fermé le 19 juillet,
  2. Ceux qui ont été licenciés en août (avec deux vagues),
  3. Ceux qui ne sont pas encore licenciés.

Premier point important, nous sommes fréquemment questionnés sur la lettre de licenciement.

Si vous avez reçu le courrier recommandé contenant le dossier de C.S.P., il s’agit bien de votre lettre de licenciement. Il n’y aura pas d’autre courrier.

Pour les salariés des cas n°1 :

Ils attendent toujours le salaire d’août et le préavis.

Rappelons que ce préavis est payé par anticipation au début de la période.

Ce salaire, attendu normalement pour le 1er septembre, serait annoncé pour après le 23 septembre.

Il restera à percevoir l’indemnité de licenciement et l’indemnité compensatrice de congés payés à la fin du préavis ou sur le solde de tout compte à venir en octobre pour ceux qui acceptent le C.S.P.

Il convient de rappeler qu’à l’occasion du versement du solde de tout compte, le salarié reçoit un bulletin de paye et France Travail reçoit l’attestation employeur directement.

Pour les salariés des cas n°2 :

Comme il y a deux vagues d’envoi des courriers, la situation peut varier selon les personnes qui ont été licenciés le plus tôt par exemple.

Le traitement est identique au cas n°1 à la différence que le préavis n’est pas toujours sur le bulletin de paye d’août de sorte qu’il sera alors versé sur le bulletin suivant (septembre)

Pour le solde de tout compte, le versement est décalé d’autant.

Pour les salariés des cas n°3 :

Ce sont donc les salariés qui ne sont pas encore licenciés.

Les lettres de licenciement avec proposition du CSP devront être notifiées dans le délai de 21 jours maximum à compter du placement de l’entreprise en liquidation judiciaire.

En effet, ces salariés n’étant pas prévus dans le premier P.S.E., un second devra être mis en œuvre. Il nécessite une information du C.S.E. (fait le 13/09) et un délai d’homologation par la DREETS (4 jours).

Concrètement, si une liquidation judiciaire est prononcée le 09 septembre 2024, le terme du délai de 21 jours sera le 29 septembre 2024.

Les courriers devront donc être reçus avant cette date. Ils feront débuter la période de préavis et le délai de réflexion de 21 jours pour éventuellement adhérer au C.S.P.

Un nouveau P.S.E. est obligatoire du fait du nombre de salariés concernés (5 000). Il ne s’agit pas ici de proposer des reclassements internes puisque l’entreprise n’existe plus, mais il sera possible de proposer des reclassements externes à l’intérieur du groupe Hopps (autant dire pas grand-chose…) mais surtout d’accompagner les mesures de licenciement et de codifier les procédures.

Il n’y a plus de critères d’ordre des licenciements puisque tous les emplois sont supprimés.

Le processus est ensuite le même, paiement du salaire jusqu’à réception du courrier de licenciement, paiement du préavis, puis paiement de l’indemnité de licenciement et l’indemnité compensatrice de congés payés à la fin du préavis même si ce dernier n’est pas travaillé (dispense d’activité).

Chacun pourra donc évaluer les délais en fonction de son cas. Nous ne répondrons pas aux demandes individuelles sur la date prévisionnelle de chaque action, car nous n’avons pas la possibilité de le faire sans avoir les détails de chaque situation. La multiplicité des réponses est aussi de nature à créer une confusion pour certains.

Rappelons également que ceux qui choisissent d’adhérer au C.S.P. ont envoyé ou enverront les dossiers au prestataire et doivent attendre un appel de l’agence locale de France Travail. Le traitement se fait sur une plateforme spécialisée qui transfère ensuite à l’agence locale. Ce traitement peut être un peu long, mais les dates de début du C.S.P. seront bien respectées.

Enfin, les salariés sont autorisés à reprendre une activité salariés dès maintenant et donc sans attendre la fin du préavis et le solde de tout compte.


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