C’est une anomalie inacceptable qui place les victimes dans des situations très difficiles.

Le salaire d’août concerne la période de paye du 8 juillet au 11 août.

A ce jour, tous les salariés qui ont reçu une lettre de licenciement avant le 9 septembre (date de la liquidation judiciaire) n’ont pas reçu ce salaire.

Ils détiennent parfois le bulletin de salaire mais n’ont reçu aucun virement (sauf parfois des congés payés consommés vers le 10 août).

Ce salaire aurait du être perçu le 1er septembre et il a été perçu par les autres salariés entre le 20 et le 23 septembre.

Nous sommes le 8 octobre et rien n’est payé pour ces salariés et le salaire de septembre, normalement perçu le 1er octobre, s’ajoute à la liste des impayés, mais cette fois pour les 10 000 salariés.

Ce qui encore plus perturbant, c’est que le liquidateur qui est parfaitement informé de la situation ne répond à aucune sollicitation et n’annonce aucune date de paiement.

Ainsi, non seulement nous sommes sans argent, mais nous ne pouvons rien annoncer aux banques, propriétaires et créanciers divers.

Nous savons tous qu’une liquidation pose des difficultés, mais comment peut-on demander des délais si on ne sait rien sur les prochaines étapes des versements ?

Ça rajoute à l’absence d’argent, une incertitude plus qu’angoissante alors que des informations régulières, si elles ne régleraient pas entièrement le problème, permettraient au moins de se projeter.

Ce problème concerne tous les salariés qui ont reçu la lettre de licenciement avant la mise en liquidation de l’entreprise et pour des raisons que nous ignorons.

Désormais, tous les autres salariés sont concernés par les salaires de septembre, que nous attendons aussi.

Enfin, certains salariés arrivent en fin de préavis et veulent s’inscrire à France Travail, ce qui est possible mais sans prise en charge financière de l’organisme du fait de l’absence de l’attestation employeur.

Cette attestation est générée à la fin du contrat, après paiement de l’indemnité de licenciement et de l’indemnité compensatrice de congés payés. Tant que le dernier bulletin de salaire, qui fait office désormais de solde de tout compte, n’est pas édité, l’attestation employeur qui doit indiquer l’ensemble des sommes perçues ne peut pas l’être non plus évidemment.

La situation se bloque donc à tous les niveaux et désormais pour tout le monde.

Nous aidons actuellement de nombreux salariés à se tourner vers les Prud’hommes. Évidement, la procédure prendra du temps, mais c’est un moyen d’exercer une pression sur le liquidateur et l’AGS et aussi de demander le moment venu un dédommagement en justifiant du préjudice.

En ce qui concerne le salaire du mois d’août, nous sommes clairement au-delà d’une situation normale et acceptable.

Jusqu’à présent, les salaires avaient été versés avec un délai d’une dizaine de jours de retard (congés payés réglés le 10/09, salaires de la liquidation du 09/09 payés le 23/09), ce qui était, au regard des habitudes dans ce domaine, un délai raisonnable.

Avec aujourd’hui plus d’un mois de retard sur la date de versement pour une activité qui s’est terminée le 11 août, soit il y a presque deux mois, il n’y a plus rien de raisonnable.

Nous avons donc pris la décision d’être très actifs dans les démarches auprès des pouvoirs publics afin qu’ils soient sensibilisés à ces difficultés et qu’ils interviennent pour nous aider.

Nous mettons également à disposition un guide pour saisir le conseil de Prud’hommes compétent du lieu de travail par le salarié lui-même sans que ça ne lui coûte rien et de façon simple.

Il s’agit d’y demander les salaires, les documents de fin de contrat, et des dédommagements. Ce guide peut vous être envoyé sur simple demande par mail. Nous suivrons ensuite votre procédure étape par étape.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que les protagonistes ne daignent même pas donner la moindre information.


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