DTH (Drive To Home) était une filiale de feu Hopps Group spécialisée dans la livraison de courses à domicile qui avait intégré en son temps la société Yper, spécialisée dans une offre collaborative de livraison de courses.
Des salariés de DTH régulièrement rémunérés très en retard depuis des mois ont été payés en deux fois le mois dernier, des « Shoppers » livreurs collaboratifs n’étaient plus payés des cagnottes qui ne sont désormais accessibles qu’au-dessus d’un certain montant contrairement au fonctionnement passé qui permettait un paiement après chaque livraison.
DTH n’a pas été liquidée en même temps que Milee ou Hopps Group malgré son rattachement a celui-ci et à dette qui existe entre ces entreprises. Drive To Home est désormais intégré au nouveau groupe « GAIOS-Group » crée dans l’ancienne société « Hopps e-com » opportunément recyclée en holding au rabais de la nouvelle structure des deux camelots, Eric Paumier et Frédéric Pons.
Si Drive To Home utilise des salariés pour assurer le service de livraison à domicile pour le compte des « drive » des hypermarchés, (même si tout porte à croire que, sans Milee, ce modèle ne puisse plus fonctionner),Yper, utilise un modèle collaboratif.
Dans une communication de Janvier 2023, l’entreprise indique que :
« Son concept est simple : mettre en relation une demande de livraison avec le trajet quotidien d’un « shopper », c’est-à-dire un particulier qui télécharge l’application YPER Shopper pour effectuer des livraisons locales.
Faire livrer votre commande par ce type de plateforme représente avant tout pour vous une économie significative. Le coût moyen d’une livraison se situe entre 8 € et 9 €, bien en deçà des 15 € à 25 € habituellement demandés par les professionnels. Chaque livraison contribue à un environnement écoresponsable, car le livreur intègre la livraison dans son trajet quotidien, évitant ainsi les déplacements inutiles. Ce dernier peut ainsi bénéficier d’un revenu complémentaire sans voir chambouler ses habitudes de la vie de tous les jours. «
Chacun devient ainsi livreur pour quelques euros qui sont stockés dans une cagnotte dont l’utilisateur peut demander le déblocage à sa guise et ainsi recevoir le virement sous quelques jours.
Mais voilà, les choses se compliquent effectivement puisque de nombreux témoignages font état de l’absence de versements réguliers de ces cagnottes, ce que nous avons pu vérifier.
Ces alertes sont confirmés par des magasins qui adhèrent au système et font livrer des clients par les « Shoppers » Yper et qui indiquent qu’ils ont stoppés ces livraisons du fait des plaintes des livreurs qui n’arrivent pas à obtenir le paiement de la prestation.
Pourtant, sur son site internet, Yper affirme :
Sur ce retard, Yper prétend subir une difficulté technique mais son assistance en ligne répond « il faut être patient ça va arriver, certains commencent à recevoir leur virement » puis coupe la communication.
Dans un mail adressé aux « Shopper », il est clair que l’excuse du problème technique n’était pas sérieuse et on comprend que le problème est plus profond :
« Chères shoppeuses, chers shoppeurs,
En tant que fondateur et dirigeant de Yper, je tenais à vous adresser un message personnel, et j’espère que vous le lirez avec toute l’attention avec laquelle je l’ai écrit.
Comme plusieurs d’entre vous l’ont remarqué, depuis la fin août/début du mois de septembre, nous rencontrons un problème technique qui génère des ralentissements dans le traitement des demandes de retrait.
Ce souci est lié à l’évolution de notre système de paiement, conçu pour mieux répondre aux besoins de notre croissance.
Malheureusement, ce changement a impacté une partie des retraits, tandis que les demandes plus récentes ont été traitées normalement.
Vos nombreuses remontées, que ce soit via le service client, ce groupe ou les réseaux sociaux, nous ont permis de détecter ce problème, qui n’affectait qu’une partie des utilisateurs, et donc était plus difficile à identifier de notre côté.
Je tiens à vous remercier pour votre vigilance, qui nous a aidés à agir rapidement.
Où en sommes-nous ? La bonne nouvelle est qu’un correctif a été apporté dès la semaine dernière. Cela étant dit, le temps pris pour identifier et résoudre le problème a engendré un retard dans le traitement de nombreuses demandes de retrait.
Actuellement, le délai moyen de traitement est de 15 jours. Je comprends pleinement l’insatisfaction et l’inquiétude que cette situation génère, et j’en suis profondément désolé.
Ce que nous faisons pour y remédier : L’équipe Yper et moi-même sommes pleinement mobilisés pour rattraper ce retard et revenir à un délai normal de traitement des retraits, à savoir entre 3 et 7 jours calendaires.
Nous travaillons activement pour réguler la situation et vous fournir, comme toujours, un service fiable et performant.
Quelques précisions importantes :
• Il est inutile de multiplier les sollicitations au support, cela n’accélère pas le processus, mais peut au contraire ralentir le traitement en créant une surcharge de travail pour nos équipes.
• Merci de ne pas renouveler vos demandes de virement : chaque nouvelle demande ralentit le système de traitement.
• Venir à notre siège n’aidera pas à résoudre le problème : les équipes qui traitent ces sujets ne sont pas basées sur place, et ces déplacements risquent de perturber d’autres entreprises qui n’ont rien à voir avec Yper.
Je tiens également à rappeler l’importance de respecter nos collaborateurs. Ils travaillent dur pour résoudre la situation et vous accompagner du mieux possible. Aucune forme de menace ou d’intimidation envers eux ne peut être tolérée. Ils sont au cœur de la solution, et il est essentiel de leur permettre de travailler dans les meilleures conditions. Je comprends la frustration que cela peut entraîner, mais je vous demande de bien vouloir faire preuve de patience. Vous avez ma garantie personnelle que nous mettons tout en œuvre pour régler cette situation au plus vite.
Nos engagements : Depuis le début de cette aventure il y a 9 ans, Yper s’est toujours appuyée sur des valeurs d’intégrité, de confiance, de transparence et de responsabilité. Nous n’avons jamais failli à nos engagements, et je tiens à préciser que, malgré ce problème technique, Yper a toujours honoré ses paiements.
Contrairement à certaines rumeurs que j’ai pu lire, à aucun moment nous n’avons cessé de payer nos shoppers, ou payé nos shoppers avec un retard de plus d’un mois. Nous restons fidèles à nos valeurs et à l’ensemble de notre communauté, avec pour priorité de vous fournir un service juste et équitable.
Je m’engage donc à vous tenir informés de l’évolution de la situation régulièrement. Je ferais un point précis la semaine prochaine afin de vous tenir informer de l’évolution de la situation. Encore une fois, veuillez accepter mes plus sincères excuses pour la gêne occasionnée.
Nous mettons tout en œuvre pour rétablir rapidement un délai de paiement normal. Merci à @tout le monde pour votre confiance, Cédric TUMMINELLO »
Depuis la diffusion de ce message, l’entreprise a pris la décision d’exiger que le montant des cagnottes dépasse un seuil pour être payées, un bon moyen semble-t-il d’en décaler le versement dans le temps.
Bien plus, ce sont aujourd’hui des magasins qui interrogent Yper et qui suspendent la livraison par ce moyen.
Ces impayés, couplées aux difficultés de paiement des salaires de nos collègues de DTH, n’ont pas de quoi rassurer sur l’avenir de ce nouvel ensemble crée sur les ruines de Hopps qui intègre également l’ancienne filiale « DISPEO », actuellement en redressement judiciaire, dont la presse se faisait l’écho il y a quelques jours en mentionnant la fragilité et l’imminent besoin de trouver un repreneur qui se présentera à la barre du tribunal de commerce de Marseille qui a laissé un délai aux éventuels candidats pour se faire connaître.
Rappelons que DISPEO (et ADS) sont entrés dans le groupe par une reprise à prix négatif et que, la encore, le groupe a perçu une forte somme pour reprendre les entreprises et les faire « prospérer ». Depuis, DISPEO et ADS ont fusionné et n’ont jamais pu trouver un équilibre financier, imitant ainsi les autres sociétés du groupe conduit par Eric Paumier, Frédéric Pons et Guillaume Salabert qui se voulaient « révelateurs de talents » sans en avoir un échantillon sur eux.
En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)
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Bref l’histoire se répète et la casse sociale va continuer …
Quand la justice mettrat elle fin aux agissements de PPS ces 3 guignols en les sanctionnant et en les interdisant définitivement de gérer quelque entreprise que ce soit !!!