Mercredi 25 avril, vos représentants sont convoqués à une réunion de négociation qui se tiendra à Paris.

La C.A.T. Adrexo y prendra part pour évoquer deux projets d’accords :

  • La possibilité de don de congés ou RTT à un autre salarié qui subit une situation particulièrement grave (accident, handicap, obligation de présence auprès d’un proche, …),
  • Un accord portant sur l’activité colis.

Si le premier sujet n’appelle pas de remarque particulière puis-qu’ayant vocation à créer un droit nouveau et à permettre d’aider des salariés en difficulté, le second sujet suscite beaucoup plus de réserves.

En effet, l’accord prévoit pour les salariés de l’activité « Colis » à temps partiel et à temps plein :

  • la modulation du temps de travail pouvant aller de 28 à 42 heures de travail par semaine pour un temps plein selon les périodes de l’année,
  • le lissage de la rémunération, c’est-à-dire un salaire identique chaque mois,

Dans ces deux domaines, les propositions appliquées aux salariés de l’activité colis sont déjà en vigueur dans l’entreprise puisque ces salariés ont déjà des contrats modulés (les heures s’adaptent chaque semaine à la charge de travail), avec une rémunération lissée (identique chaque mois et régularisée à la date anniversaire du contrat). Il ne s’agit donc que d’officialiser et préciser ces points qui ne présentent d’ailleurs pas de problèmes particuliers.

Cependant, l’accord indique en préambule et dans le texte de l’accord :

« Les dispositions sont applicables expressément et uniquement au personnel de l’activité colis (Coordinateur Colis Local (CCL), Chauffeur livreur). Les autres catégories de personnel de la filière logistique et technique sont susceptibles d’entrer dans le champ d’application des articles 1 et 2, sous réserve de consultation préalable du Comité d’entreprise. »

L’article 1 et 2 concernent précisément la modulation et le lissage.

Signer cet accord serait donc engager les salariés des filières techniques « hors colis » à travailler sous le même régime que les salariés « colis » après simple consultation du comité d’entreprise, simple formalité purement consultative comme son nom l’indique.

Les techniciens, contrôleurs, adjoints et autres salariés techniques pourraient donc se voir imposer les mêmes contraintes.

Les distributeurs, eux, sont déjà concernés par la modulation, mais pas par le lissage des rémunérations.

La C.A.T. a toujours indiquée qu’elle était très réservée sur le lissage des rémunérations pour les distributeurs. En effet, actuellement, un distributeur qui travaille plus pendant une période (forte activité, remplacement) voit sa rémunération augmenter et son salaire est le reflet de la réalité de son travail.

Demain, il percevrait la même rémunération chaque mois, et les heures seraient conservées dans un compteur, éventuellement absorbées par les périodes de faible activité. Il ne percevrait l’éventuel solde qu’a la fin d’une période de référence d’un an.

Nous trouvons ce système peu motivant.

Pour la C.A.T. ADREXO, la négociation des conditions de travail des salariés de la filière « colis » doit être différenciée de celle menée pour d’autres filières de l’entreprise et en particulier celle qui touche à la distribution d’imprimés publicitaires. Ce sont deux métiers différents.

Depuis la première réunion de négociation sur cet accord, nous demandons qu’il ne porte expressément que sur l’activité colis sans possibilité d’extension automatique et qu’un autre accord soit éventuellement proposé et négocié pour les autres filières.

Notre proposition n’a pas été retenue par la direction et le projet final présente toujours la même formulation qui nous apparaît inacceptable.

La C.A.T. ne signera donc pas cet accord en l’état.


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