L’immobilité est de plus en plus contestée. La C.A.T. critique cette mesure depuis la mise en place de la badgeuse.

Etat des lieux :


Le temps d’immobilité se déclenche au bout de 7 minutes quand la position GPS du distributeur est identique.

On peut comprendre que l’employeur s’assure que son salarié est en action de travail et qu’il contrôle l’effectivité de celui-ci.

Dans une entreprise ou le salarié est sous les yeux des responsables, c’est assez facile, mais pour nous qui sommes en dehors de la vue des managers, c’est un peu plus complexe.

Devant ce problème, l’entreprise a trouvé une solution « maison » qui consiste à soustraire le temps d’immobilité du temps de travail.

Cette pratique est une nouvelle fois illégale car un employeur ne peut retenir du salaire. Il aurait été acceptable, qu’en cas d’immobilité, le distributeur doive se justifier et qu’il soit éventuellement sanctionné en cas d’abus. Mais rien ne saurait justifier une retenue sur salaire imposée.

Car, en ce qui nous concerne, l’entreprise retire d’autorité le temps d’immobilité et c’est au distributeur de prouver qu’il n’en est rien. Le monde à l’envers !

Les responsables peuvent ensuite lever cette immobilité, selon l’humeur du moment ou les ordres qu’ils ont reçu pour ne pas le faire.

D’autant plus que l’expérience prouve que l’immobilité se déclenche principalement pour deux raisons : d’une part le chargement/déchargement et d’autre part la recherche d’une adresse pour distribuer un courrier particulièrement dans un immeuble.

Avec la montée en charge du courrier, il est de plus en plus fréquent de découvrir des périodes d’immobilité qui se cumulent.

Que faudrait il faire ? ne pas chercher un nom lorsque le numéro d’appartement n’est pas indiqué sur le pli. C’est une solution ! Mais il est à prévoir une forte aussi des retours non distribués.

Les distributeurs, qui sont dans l’ensemble contentieux, n’ont pas envie d’en arriver la, mais si c’est le seul moyen de ne pas être pénalisés en voulant faire un travail de qualité, il ne restera que cette possibilité.

La C.A.T. a, depuis longtemps, proposé des solutions :

  • allonger la période avant déclenchement du compteur d’immobilité,
  • remettre le compteur d’immobilité à zéro à chaque fois qu’un courrier est signalé à proximité en milieu urbain,
  • décompter l’immobilité seulement après analyse de la distribution et l’accord du salarié.

Bien entendu, quand l’immobilité ne présente aucune cohérence, l’employeur est fondée à le reprocher à son salarié, mais penser que nous restons immobiles pour gagner quelques minutes de temps de travail est ridicule.

Cette disposition a été mise en place par l’entreprise en dehors des dispositions de l’accord d’entreprise qui concerne la mesure du temps de distribution. C’est une initiative de la direction.

Nous appelons nos collègues qui en sont victimes à nous contacter au moyen du formulaire de contact (cliquez ici) afin que nous puissions les aider à faire valoir leurs droits.


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