Tantôt décriée, tantôt adulée, la badgeuse a considérablement modifié les usages dans l’entreprise.

Mais pourquoi l’avoir mis en place, comment, et qui l’a inventé ?

Tout a débuté avec la volonté de notre ancien groupe, SPIR, de céder notamment sa filiale ADREXO qui générait trop de pertes.

Pour vendre, il fallait que l’entreprise se débarrasse de quelques dettes embarrassantes, en particulier des dettes sociales, ce qui ne pouvait se faire qu’à quelques conditions et en particulier de trouver une solution au problème de rémunération des distributeurs.

Le PDG de l’époque, nommé avec des missions précises devait donc obtenir des partenaires sociaux un accord permettant la mesure et le contrôle du temps de distribution.

La contrainte principale était que le système laisse au distributeur la liberté d’organisation que lui confère la convention collective.

Une deuxième contrainte forte était que le temps mesuré soit opposable aux parties, c’est à dire incontestable par l’entreprise et le salarié.

Les négociateurs de la C.A.T. ont également posé dès le départ la volonté que l’appareil ne puisse connaitre les heures de début et de fin d’activité mais juste le temps passé en action de distribution.

La Cour de cassation commençait alors à indiquer que la géolocalisation des salariés devaient être limitée à un besoin « proportionné » au but recherché et nous avons également imposé que le système ne transmette pas en temps réel les données afin qu’il ne puisse y avoir de mesure de surveillance.

La C.A.T. a été la première organisation syndicale a proposer un projet d’accord écrit qui s’avérera la base de travail retenue et amendée au fur et à mesure des négociations.

A l’époque, nous avions pensé à un appareil autonome qui n’aurait pas été connecté et qu’il aurait fallu rapporter au centre pour qu’il soit déchargé des données et que le temps soit ajusté à cet occasion.

La technique permettant une transmission à distance, l’entreprise a ensuite proposé d’éviter cette manipulation.

C’est ainsi qu’est né l’accord d’entreprise sur la mesure du temps de distribution.

Cet accord prévoit toutes les dispositions qui permettent aujourd’hui de mesurer le temps de travail. Toutes… ou presque… car depuis sa mise en place, l’entreprise a imposé certaines contraintes qui n’étaient pas prévues.

Les temps théoriques parfois appelés « repère » est un exemple car rien ne le prévoit et c’est pour cette raison qu’il ne peut être utilisé comme référence légale. Il en est de même pour l’immobilité qui n’a aucune base légale et ne provient pas d’un article négocié et inscrit dans l’accord.

Vous pouvez retrouvez le texte complet de cet accord ainsi que de nombreuses fiches pratiques sur le fonctionnement de la badgeuse dans la rubriques des documents utiles du site.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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