La rumeur laissant la place à la réalité, de nouvelles mises à jour de la badgeuses sont en cours de test sur différentes agences.

Essayons de faire un peu la revue de détail de ces mises à jours.

 

Une mise à jour de votre badgeuse vous sera proposé vendredi 28 juin.

 

Cette mise à jour porte sur deux sujets.

 

Une mise à jour concernant le courrier, décrite par certains comme un « rétro pédalage », est en fait un retour à l’ancienne version et sans doute une bonne chose… Allez Luïa … Non, rho, alléluia !!!

Mais revenons à nos moutons… l’application courrier, celle-ci prend en compte, « enfin! », les demandes des salariés maintes fois remontées à nos décideurs.

 

En effet, la nouvelle version de la validation des courriers est beaucoup plus réaliste et permet une meilleures gestion de la distribution du courrier. Plus de validation automatique et une vraie gestion des « Plis Non Distribués ». Le distributeur est ainsi responsabilisé et acteur de la gestion de sa distribution.

Une explication claire, sous forme de livret, permettra à tout un chacun de s’y retrouver et de comprendre rapidement. C’est une bonne chose !

Par contre, la nouvelle notion de « Temps MAX »…!!!

Quelques dents vont grincer…

En effet, sorti tout droit de l’esprit farfelu d’un « Professeur Tournesol Adrexien », qui n’a rien à envier au personnage très très  « original » de Tintin, le « Temps Max » vient et viendra perturber bon nombre d’entre nous.

Le temps « MAX » est calculé en scrutant les temps  réalisés par un distributeur pendant 4 mois (décembre 2018 à avril 2019).

Il est pris en compte si la distribution est complète (après vérification des traces GPS).

C’est donc la meilleure performance constatée sur le secteur.

Cela donne un pourcentage de dépassement autorisé du temps repère qui bloquera la badgeuse qui ne mesurera plus votre temps de travail.

Si aucune performance suffisamment qualitative n’a été relevée sur votre secteur, vous aurez généralement droit à un dépassement de 16% soit un peu moins de 10 minutes par heure.

Exemple : votre temps théorique (repère) est de 3 heures, vous serez donc bloqués à 3H30.

Le blocage se fera avec un bip et l’affichage d’un message vous signalant que votre temps « Max » est atteint.

Vous devrez donc cesser votre distribution. Vous êtes invités à prendre contact, à ce moment, avec votre responsable, mais nous vous conseillons plutôt d’anticiper dès cette semaine afin de connaitre sa décision dès maintenant. Sinon, ne prenez pas le risque de ne pas être payés !!

Pour expliquer la genèse, tout d’abord dressons le tableau des événements…

Parlons de l’époque d’avant le Big-Bang (le 15 août 2017)

Première étape : l’arrivée des badgeuses.

Je me suis laissé dire par une source très bien informée, que le choix de la MOBIBOX était le moins pire des choix proposés, notamment financier. Dont acte !!!

Donc nous voilà avec nos petites badgeuse à faire, pendant X semaines, nos secteurs afin de fabriquer des traces de distribution et finalement le temps « repère ».

Exemple : le secteur 045 de notre belle ville de Trifouillis-les-Oies, secteur rural en R2, pour une cadence de distribution relativement basse, due à la typologie et à l’éloignement des boîtes entre elles.

Donc ce secteur 45, qui était donné pour 4h30 sur notre bonne vieille « Feuille De Route », est distribué pendant 4 à 6 semaine avec un temps moyen de 5h05.

Vous me dîtes : c’est donc le nouveau temps repère !!!

Deuxième étape : Que nenni… Ce fameux secteur 045 de Trifouillis-les-Oies est, le 15 août 2017, subrepticement passé de R2 à S1.

Donc les 5h05, sueur comprise, qui devaient servir de temps repère pour ce secteur, disparaissent pour laisser place un nouveau temps repère de 3H30 !!! Par quel miracle, me direz vous ?

Va savoir quand tu ne sais pas !!!!

En fait, cette moyenne de temps a laissé place à un calcul prenant en compte les longueurs de voiries, le nombre de boites et une vitesse théorique de déplacement, qui détermine un temps « repère » sans tenir compte de la réalité du temps passé et pourtant mesuré.

Nous avons constater, à posteriori, que le critère typologique avait disparu et qu’il était bien plus intéressant pour l’entreprise de s’arranger avec le reste…

2017 terminée, les esprits s’étant calmés, sonne l’arrivée des « temps scratch » et la demande de la direction de fiabiliser les temps de distribution des secteurs…

Nous nous sommes dit : enfin nous allons pouvoir revenir dans le droit chemin mais c’était sans compter sur la réaction parfois étrange de certains distributeurs (souvent téléguidés par les « bons conseils » de leur syndicat), qui, immédiatement, ont refusé de permuter leurs secteurs avec les collègues.

Peut-être craignaient-ils une je ne sais quelle entourloupe, allant même parfois jusqu’à menacer les distributeurs qui avaient accepté de fiabiliser les secteurs de leurs camarades.

Troisième étape : 2019, une nouvelle donne. Déblocage des dépassements et, comme prévu, survient une explosion de certains temps de distribution (certains appelleront ce phénomène « le syndrome de Toulon »). Normale ou même naturel.

Pendant ce même temps, sans que personne ne le sache sauf quelques initiés, naissait et évoluait la commission de suivi de l’accord d’entreprise…

Son rôle ???

Veiller à l’application des dispositions contenues dans l’accord et rien que dans l’accord.

Or, dans l’accord, il n’est pas prévu de temps scratch, de temps Max, ou d’écrêtage. Il n’est prévu qu’une mesure du temps de distribution.

Puis la direction générale annoncera qu’elle souhaite confier une mission supplémentaire à ces représentants qui auront désormais le pouvoir de vérifier des temps « repère ». Pour vous et moi qui sommes sur le terrain, l’intérêt de cette commission est que vous pouvez faire fiabiliser vos secteurs de distribution par un accompagnement d’un de ses membres…

Sauf que là, nos amis des autres syndicats, qui acceptent de siéger mais pas de travailler, ont décidé, comme dans d’autres instances, de ne rien foutre et de décréter que les distributeurs se démerdent avec le seul représentant qui travaille à cette commission et qui effectue des accompagnements avec les salariés, je veux parler du représentant de la C.A.T. à cette commission de suivi.

Oui c’est navrant et désespérant mais, pour ce qui nous concerne, nous ne lâchons et ne lâcherons pas l’affaire, croyez-nous.

 

Quatrième étape : Que peut ont en conclure ?

 

Simplement qu’aujourd’hui, peut-être que les tours de passe-passe de ceux qui s’agitent, crient, menacent mais ne font rien d’autre que de cacher leurs petites embrouilles « entre amis », chaque mois, sous le soleil méditerranéen et qui décident de ne rien faire pour les distributeurs, ont permis à la direction d’inventer le « Temps Max » qui ne sanctionnera que ceux qui travaillent réellement, c’est à dire vous les forçats de la distribution.

Alors Adrexien, réveille-toi, utilise ton bon sens et ta fierté pour montrer à ces gens inutiles qui décident pour toi que tu n’es pas comme eux. Ne laisse pas ceux qui t’ont conduit dans l’impasse continuer à pérorer dans des réunions sans fin et sans intérêt, décider en lieu et place des vrais productifs dans cette entreprise, c’est à dire toi et tes collègues distributeurs.

Fais résonner ta voix au delà de ton centre, avec des gens qui sauront se battre dans l’intérêt de tous et pour la défense de chacun.

 

Pierre-Albert Du Mont De La Vallée

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