Le temps Max est la dernière invention de nos dirigeants pour « contenir » le temps de distribution.

A l’arrivée au niveau du temps théorique (repère), la badgeuse sonne. Elle prévient qu’il reste un délai pour terminer la distribution. Un petit coup de fouet en sorte !

Lorsque le temps Max est atteint, fin de l’aventure, il faut cesser de distribuer et prévenir son responsable afin de savoir s’il entend payer ou pas le temps restant pour finir la distribution. Stop ou encore ?

Voila pour le contexte.

Coté terrain, les choses sont bien différentes. Beaucoup savent qu’ils ne pourront joindre leurs responsables au moment de l’arrêt de la badgeuse et certains savent déjà qu’il n’y aura pas de paiement du temps supplémentaire. Ils cesseront donc la distribution et rapporteront les documents restant au centre.

De même, croyez que les managers, déjà débordés, puisse longtemps avoir le temps de vous répondre chaque semaine et de saisir les régularisations manuellement, travail qui nécessite plusieurs heures. A l’évidence, non. L’entreprise le sait.

Dans sa communication, la direction indique qu’elle respecte l’accord sur le temps de distribution signé le 4 juillet 2016.

Pourtant, l’accord ne prévoit pas ce temps « Max » et pas d’avantage le temps « repère », pure invention de l’entreprise.

Et si l’entreprise envisageait de payer le temps supplémentaire après l’arrêt de la badgeuse, a quoi sert de l’arrêter ?

Le temps Max + le temps supplémentaire = ancien temps badgé.

Bref, dans ce cas, aucune utilité !

Il n’y aurait aucune économie. A l’évidence, le plan de la direction est tout autre, il consiste à limiter le temps de distribution et à ne pas payer plus que le temps Ma, très rapidement et faire une substantielle économie sur le dos des distributeurs qui vont voir leurs temps de travail se réduire et sur le dos des clients qui verront la qualité de distribution fondre au soleil de l’été.

C’est une évidence.

Il faut se souvenir que cet accord a été signé avant la cession de l’entreprise et surtout qu’il devait voir le jour pour permettre celle-ci.

Aujourd’hui, la direction le considère comme un caillou dans sa chaussure alors que nous considérons qu’il pouvait être, au contraire, une force pour son développement avec des équipes de terrain plus fortes.

La Direction Générale du Travail, qui surveillait les négociations et attendait impatiemment qu’Adrexo se mette dans les clous est saisie de ces manœuvres visant à contourner les règles d’entreprise. Nous verrons si sa volonté de faire respecter le droit dans l’entreprise se concrétise par des interventions concrètes.

En ce qui nous concerne, nous ne regrettons en rien d’avoir participé activement à l’élaboration de cet accord d’entreprise et de l’avoir signé. Aujourd’hui, nous attendons une réaction vive des services de l’état et il est probable que notre signature soit retirée pour mettre l’entreprise devant ses contradictions.


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