Sur la forme nous vous avons déjà tout dit.

Mais sur le contenu, il nous parait utile d’analyser un peu les annonces qui ont été faites.

Car Eric PAUMIER indique vouloir ne pas donner trop de chiffres pour ne pas être trop ennuyeux…

On le comprend mais il donne tout de même quelques informations qui ne sont d’ailleurs pas nouvelles, puisqu’il les avait déjà données dans de récentes interviews ou messages.

Ses annonces :

  • Colis privé devrait finir l’année avec un bénéfice de 9 millions d’euros (grâce en particulier à l’augmentation du taux de couverture nationale opéré par Adrexo, NDLR).
  • Adrexo devrait finir avec une perte supérieure aux prévisions (probablement – 25 Millions).
  • Dispéo/ADS va réduire son volume de perte de moitié, pour finir à – 13 ou – 14 Millions, ce qui est, toujours d’après Eric Paumier, une performance.

Donc, sans être mathématicien ou comptable, la simple addition de ces informations indique un résultat négatif de – 29 Millions d’euros (-25 -13 + 9).

Si on ajoute les dettes sociales et fiscales ainsi que les dettes fournisseurs (les remboursements d’emprunts contractés depuis juin pèsent également sur la trésorerie mais sont étalés), le résultat devient -60 ou -80 M€. De plus, la vie continue et les dettes s’accumulent encore. Un étalement de certaines dettes (en particulier sociales) permet de les lisser sur la durée, mais de nouvelles échéances sont arrivées depuis et arriveront d’ici la fin de l’année.

Si on isole le pole « e-commerce », constitué de COLIS PRIVE et DISPEO/ADS, pourtant annoncé comme très performant par Eric PAUMIER dans son intervention de vendredi, c’est tout de même une perte de 4 ou 5 Millions à minima, bien loin de contre balancer les pertes des autres branches.

Dans ces conditions, les chiffres donnés par Eric Paumier indiquent surtout que la reconstitution de la trésorerie du groupe nécessiterait d’engranger, à minima, 50 Millions d’euros de marge pour tenir.

Ce qui, en 4 mois d’activité d’ici décembre, est tout simplement impossible.

Adrexo continuera à perdre de l’argent en cette fin d’année. Comme ce fut le cas au deuxième trimestre qui, pourtant, d’habitude, est profitable. Les autres filiales ne produiront pas non plus les 50 millions nécessaires.

Dans un article paru le 9 septembre sur le site Marsactu.fr, Frédéric PONS rebaptise ces emprunts récents en « levée de fonds », mais l’on sait qu’une nouvelle « levée de fonds » de 3,5 millions a été nécessaire pour boucler les salaires d’août. On sait donc que les 30 premiers n’étaient déjà plus la fin août et que ces financements n’ont qu’alimentés le chronique déficit de trésorerie

Il faudrait donc recourir à de nouveaux financements mais nous n’y croyons pas, compte tenu du montant nécessaire, de l’état d’endettement actuel, ainsi que de la situation critique des entreprises du groupe. Aucune n’est capable de contre-balancer la situation.

Eric Paumier, en annonçant pourtant peu de chiffres, indique juste que le groupe est dans une situation désespérée.

C’est la simple lecture des informations données, sans remise en cause ou interprétation, complétée par une simple addition, qui prouve que tout ce qui a été dit vendredi n’est que communication et surtout de nouveaux mensonges.


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