Le fameux temps Max pourrait parfois bénéficier aux distributeurs. Pourquoi ?

Petit rappel :

Beaucoup de salariés distributeurs possèdent un contrat modulé et annualisé.

C’est à dire qu’il fixe un volume annuel d’heures qui est l’objectif à atteindre.

Par exemple, pour un contrat à 520 heures (soit 10 heures par semaine en moyenne), le salarié doit totaliser ce nombre d’heures à la date anniversaire de son contrat.

Si il dépasse ce nombre d’heures, il aura été payé chaque mois du dépassement et ne devra donc percevoir que les majorations. L’engagement de l’entreprise est respecté et elle peut légalement aller jusqu’à un dépassement de 33 %.

En revanche, si le nombre d’heures totalisées à la date anniversaire de votre contrat est inférieur à l’engagement (dans notre exemple 520 heures), elle doit vous payer ces heures même si elles n’ont pas été travaillées.

Le contrat fixe ce nombre d’heures, c’est à l’entreprise de vous fournir du travail en conséquence.

Si elle ne le fait pas, elle doit tout de même vous rémunérer.

Voila pour ce petit rappel sur la modulation et l’annualisation de nos contrat.

Quel rapport avec le temps Max ?

Ce temps a pour objectif de faire baisser la masse salariale et donc le salaire des distributeurs qui devront souvent se limiter à ce temps.

Pour autant, le contrat de travail est toujours le même.

Si le temps de distribution était précédemment de 10 heures et qu’il est réduit à 9 avec le temps Max (toujours par exemple), il est évident que le temps totalisé sur l’année sera moins élevé et parfois insuffisant pour satisfaire à l’obligation prescrite par le contrat.

L’entreprise devra donc rémunérer la différence à la date anniversaire du contrat sans que ces heures soient travaillées.

Nous souhaitons donc vous alerter, par cette démonstration, sur l’utilité de bien lire les avenants qui pourraient vous être proposés et éventuellement engendrer une baisse du volume annuel de votre contrat.

Si vous ne souhaitez pas travailler moins (et surtout gagner moins), il nous semble opportun de refuser toute baisse de contrat et de laisser l’entreprise gérer ses contradictions.

Nous rappelons également que toute baisse du contrat doit être demandée par le salarié, par écrit et qu’il n’est pas possible de lui imposer.


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