Le magazine Challenges, publie dans sa version papier disponible à partir du 28 Novembre en kiosque, un dossier sur l’entreprise.

Le journal commence par citer les éléments d’un rapport d’expertise alarmant, présenté aux élus du C.E. le 19 novembre, puis indique que le ministère des finances, par l’intermédiaire du CIRI, est au chevet de l’entreprise et du groupe.

La banque Rothscild est annoncée comme mandatée pour trouver une solution de financement. Nous apprenons alors qu’un fond australien (Macquarie) « s’est montré intéressé » mais que le fond d’investissement Colony Capital mènerait des discussions « avancées ».

Si Macquarie a une activité de conseil et bancaire. Colony Capital est un fond d’investissement pur et intervient dans le monde entier dans différents domaines.

Il possède de nombreux casinos et chaines hôtelières aux Etats-Unis mais aussi des propriétés vinicoles en France. Ce fond d’investissement a même été propriétaire du club de football PSG. Il dirige la chaîne Buffalo Grill et possédait, jusqu’à 2017, un peu plus de 9% de Carrefour.

Colony Capital est actionnaire dans des domaines très variés et intervient dans des entreprises comme BUT, ACCOR, Stations Casinos. Son siège est à Los Angeles.

Dans l’article du jour, Eric Paumier explique les difficultés actuelles de l’entreprise, par la crise des gilets jaunes « qui a engendré une baisse du marché de 10 %« .

Enfin, Eric PAUMIER explique qu’il rejette toute faute de gestion et indique que « sur les 154 millions d’euros perçus via les soultes et l’emprunt conclu cette année, nous avons consommé 137 millions, dont 30 millions d’investissements. »

Pour nous, ces explications sont insuffisantes. D’abord parceque les difficultés d’Adrexo remontent à 2018, bien avant l’action des gilets jaunes.

Ensuite, parce que nous ne comprenons pas le calcul opéré par Eric PAUMIER, décrit dans l’article.

Si l’entreprise a perçu 154 millions d’euros en soultes et emprunts et consommé 137 millions (dont 30 M€ d’investissements, que nous n’avons d’ailleurs pas vu chez Adrexo), il devrait rester 17 millions.

Or ce n’est pas le cas.

Bien plus, avec le montant des pertes cumulées et affichées sur les bilans 2017 et 2018 de l’entreprise, qui est largement inférieur à 137 Millions, nous comprenons mal comment ils ont pu être consommés.

En fin d’article, le journaliste revient sur le montant des salaires de nos actionnaires et des avantages en nature dont ils bénéficient. Ces révélations peuvent apparaître choquantes lorsqu’on gagne entre 300 et 800 euros par mois, en tant que distributeur de publicité.

En conclusion, tout cela n’est pas de nature à nous rassurer. L’inquiétude demeure. En particulier sur le retournement de l’entreprise, qui doit devenir durablement profitable pour maintenir les emplois, investir et progresser.

Car au delà du financement à court terme, qui permet d’attendre des jours meilleurs, rien n’indique que l’entreprise saura s’autofinancer prochainement, ce qui est un élément essentiel à sa survie


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