Emprunter, sans le moindre signe d’amélioration des recettes d’activité, est un choix qui permet d’attendre quelques semaines, quelques mois… mais après ?

L’entreprise s’apprête à refaire un tour de magie et à sortir quelques millions des coffres d’une banque, qui ne manquera pas de facturer son service à des prix peu avantageux.

Nous, c’est Cetelem ou Sofinco qui pratiquent ce genre de facilités. Nous savons tous que l’utilisation de ces prêteurs coûtent chers et que ce n’est qu’une solution transitoire.

Des solutions existent, pour ne pas trop peser sur la trésorerie de l’entreprise, en ne remboursant pas le capital emprunté chaque mois, mais juste les intérêts, jusqu’à l’échéance du prêt.

Ce n’est qu’à cette échéance qu’il faudra, cette fois, rembourser le capital en une seule fois.

Ce dispositif s’appelle un prêt « in finé ».

Exemple : vous empruntez 25 Millions à un taux de 14 %, vous remboursez environs 300 000 euros d’intérêts chaque mois (soit 3,6 Millions par an) et à la fin du crédit, vous remboursez les 25 Millions en une fois.

Si le prêt est d’une durée de deux ans, vous aurez remboursé 32 Millions et 35 Millions pour 3 ans. Une paille !

Ces conditions sont évidement réservées à des clients « à risque » qui ne peuvent emprunter à un taux « normal » auprès du réseau bancaire classique (Le taux moyen pour un emprunt de trésorerie par une entreprise est actuellement de 1,66%, et 2,17% pour du découvert – source Banque de France).

Une aubaine pour un fond d’investissement qui se doit d’investir dans des prêts à risque et qui pourra au passage se garantir en cas de défaillance.

D’ailleurs, on peut se poser la question de savoir ce qui sera le plus intéressant pour cette nouvelle race d’usuriers. Soit d’être remboursés, soit de faire valoir sa garantie et de récupérer une entreprise qu’il suffira de valoriser ensuite ?

Demain, on nous annonce LA solution, avec un nouvel emprunt. Le montant serait inférieur à la moitié des dettes de l’entreprise… belle affaire ! Certes, le taux serait un peu inférieur au premier, mais reste très élevé.

Rien qui ne permette d’investir ou d’avancer, juste un peu de temps de gagné.

Il parait que c’est une levée de fonds… de notre point de vue, plutôt un racket avant liquidation !

Une levée de fonds, c’est quand des amis investisseurs octroient des sommes à des taux réduits, pour vous permettre d’aller de l’avant. Mais ici, ce sont loin d’être des amis !

C’est la plupart du temps par une entrée au capital et/ou le versement de sommes en comptes courants d’associés que cette aide se fait. Parfois même, c’est sur la croissance future que ces investisseurs espèrent se rembourser et connaissent parfois des échecs mais permettent aussi de belles réussites.

Mais cette fois, le préteur ne veut prendre aucun risque (et il a sans doute raison). En échange de sa générosité…, il prend une option directe sur la propriété d’une entreprise qu’il pourra valoriser et revendre plus tard.

Le vrai problème n’est pas la, après tout, c’est le choix des propriétaires, et ils font ce qu’ils veulent. Le problème, c’est que sans cette entreprise partenaire et même filiale de la notre, Adrexo n’a plus de sens, plus d’avenir car dès la reprise d’Adrexo, c’est cette union qui a été mise en avant (et même financée), pour que les vendeurs et les autorités acceptent la vente.

Nos actionnaires se targuent auprès de leurs amis, bien entendu sous le sceau du secret, que ces derniers s’empressent de trahir et répètent (à une seule personne à la fois) qu’il est déjà envisagé de pouvoir se passer des 70 bases Adrexo pour faire cavalier seul avec des bases colis.

Il suffira de louer des petits dépôts autonomes avec parking. C’est bien la mort d’Adrexo qui est annoncée.

Il faut pourtant se souvenir que colis privé, c’est à l’origine « Adrexo colis » puis aujourd’hui « colis privé by Adrexo », le financement de nouvelles machines de tri sur le budget destiné à Adrexo (2017) et enfin l’utilisation du réseau Adrexo pour devenir un opérateur national digne de ce nom (augmentation du taux de couverture).

Colis privé n’aurait pas connu de développement économique sans Adrexo et c’est tant mieux si la mutualisation des moyens permet ce type d’avancées salutaires. Seulement, il ne faudrait pas qu’après avoir profité d’Adrexo, le groupe vienne s’en débarrasser et par la même occasion de ses 17000 salariés.

C’est pourtant, à notre avis, le cœur du projet.

Pour sa part, l’état qui intervient pour donner un peu d’air au groupe en gelant les dettes fiscales et sociales, espère pouvoir entretenir artificiellement Adrexo pour passer le cap des prochaines élections municipales et ne pas avoir à faire face à 17 0000 pertes d’emplois avant les élections.

C’est la notre interprétation de la situation actuelle suite à nos diverses rencontres avec l’état, des experts et nos dirigeants.

Nous devrons donc être plus vigilants que jamais et surtout ne pas nous laisser intimider pour défendre aux mieux les intérêts des salariés.

Ca tombe bien, il y a déjà longtemps que nous avons pris le parti de ne pas nous laisser imposer des décisions et de vous informer. Comptez sur nous !


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