D’après nos informations, il en est question !

Depuis fin 2018, Adrexo est en grande difficulté, nous nous sommes maintes et maintes fois expliqués là dessus.

La situation de l’entreprise est liée à celle du groupe en particulier au niveau de la trésorerie.

La survie de l’ensemble a été possible grâce à deux emprunts. Mais cela est très artificiel, puisque l’activité n’a pas permis d’autofinancer l’entreprise et qu’elle se finance avec ses propres recettes.

Les dettes ont donc continué à s’accumuler et le groupe est dans l’obligation de se restructurer.

Compte tenu du nombre de salariés concernés, l’affaire est délicate et l’état intervient par son service de restructuration des entreprises (le CIRI), pour donner un coup de main afin de trouver des solutions.

D’après nos informations, le CIRI avait, jusqu’il y a peu, privilégié une solution de refinancement, tout en conservant l’actionnariat, puis tester des solutions qui lui étaient proposées en interne.

Ayant depuis compris que la situation réelle n’était pas tout à fait celle qui lui avait été présentée, la solution évoquée aujourd’hui irait plutôt vers une restructuration externe.

Toujours d’après nos informations, un projet prévoit qu’Adrexo pourrait ainsi être absorbé par La Poste et que Colis Privé servirait alors à couvrir quelques dettes en étant vendu.

Le reste, qui n’a aucune valeur, irait au tribunal de commerce pour être liquidé.

Ce scénario serait étudié de très près car il permet de sauver les emplois chez Adrexo et de sortir d’une crise financière du groupe, dont il n’y aurait plus aucune chance de sortir par le haut.

Ainsi, ce dossier devenu politique, ferait un saut dans le temps pour éviter la période des prochaines élections municipales, où la perte soudaine de 18 000 emplois ferait désordre dans la campagne électorale.

Il n’y a aucun doute sur la capacité de la poste d’intégrer ces emplois et le turnover naturel permettrait de les voir disparaître naturellement en 12 à 15 mois, mais petit à petit et non d’un seul coup.

Il fallait y penser !

Le seul problème dans cette solution, qui serait sérieusement étudiée, c’est justement l’emploi qui disparaît tout de même.

Il est évident que la Poste doit s’exonérer du problème d’abus de position dominante lié à l’absence de concurrence. Laisser cohabiter deux entreprises distinctes peut être un début de solution mais cette entreprise, désormais privée, ne saurait conserver des doublons éternellement. Par contre, il pourrait voir d’un bon œil l’aubaine de se débarrasser d’un concurrent sur l’imprimé publicitaire et sur le courrier où ce dernier a commencé à le titiller.

En cas de défaillance et de disparition d’Adrexo, la poste, et surtout sa filiale Médiapost, se trouverait de fait dans une situation monopolistique qui poserait également question mais qui serait arrivée plus « naturellement »…. Notre concurrent n’a pas forcément intérêt à se trouver dans cette position surtout au regard de la valorisation et de l’image du produit qu’est l’imprimé publicitaire.

Aujourd’hui, l’activité d’Adrexo sur le courrier ne gêne en rien la poste qui plaisante même les résultats obtenus. Mais sait on jamais… si un jour la même entreprise, bien gérée, prenait un peu d’ampleur, cela pourrait devenir un peu plus embêtant pour la Poste… Quoique…

Il faut donc se dépêcher de se mettre en situation de meneur, et d’investir. D’où l’augmentation régulière et incessante du prix du timbre.

Le monopole postal n’étant plus garanti, il est urgent de se mettre en position de force, pour faire face à la concurrence d’Adrexo, voire d’un autre opérateur. La nature ayant horreur du vide.

En ce qui nous concerne, nous nous opposerons à cette solution « de confort » qui tuerait à moyen termes tous les emplois d’Adrexo. Les doublons s’effaceront petit à petit et ne seront évidemment pas remplacés. Ce serait donc à la fin et la suppression de tous les emplois.

Nous pensons qu’il est également fort probable que notre concurrent ne se satisfasse pas d’Adrexo mais exige que la filiale colis soit mise dans le panier de mariage. Là encore, ce serait purement et simplement la fin de l’entreprise.

Certes, avec sa taille microscopique dans un monde de géants du colis, qui se concentre encore et toujours, elle aurait du mal à subsister seule. Sa taille lui confère une valeur symbolique car il faut la considérer dans un univers de groupes internationaux, qui n’ont aucun intérêt à l’acheter au regard des volumes traités.

Avec la réduction des poids moyens des colis à venir, elle aura du mal à subsister en l’état et elle ne générait aucun autre opérateur. Délestée du réseau Adrexo et équipée seulement de quelques bases (moins d’une centaines), elle perdrait immédiatement son avantage actuel en termes de proximité, de synergie et de mutualisation des réseaux.

Comptez donc sur nous pour peser sur l’avenir d’Adrexo et nous comptons sur vous pour prouver que nous sommes, tous ensemble, capable d’effectuer un travail de qualité et de porter haut notre indépendance.

Peser sur notre avenir, c’est déjà vous informer de la réalité de ce qui peut se passer et des projets qui seraient en cours.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

Subscribe to get the latest posts sent to your email.