Pour la période d’avril 2020, tout comme pour la rémunération des distributeurs, la paye des permanents comporte une anomalie.

Les permanents sont rémunérés habituellement avec une partie fixe et une partie variable directement en lien avec leurs résultats personnels.

Sur le dernier salaire, cette partie de la rémunération est totalement ignorée.

Que dit le code du travail ?

Le chômage partiel est codifié dans l’article R.5122-18 du code du travail. Il prévoit que : 

« Le salarié placé en activité partielle reçoit une indemnité horaire, versée par son employeur, correspondant à 70 % de sa rémunération brute servant d’assiette de l’indemnité de congés payés telle que prévue au II de l’article L. 3141-24 ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l’entreprise ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat de travail. »

L’article L.3141-24 du code du travail fixe les données qui concernent le montant et indique que l’indemnité est équivalente :

 « au montant de la rémunération qui aurait été perçue pendant la période de congé si le salarié avait continué à travailler ». 

Ces dispositions indiquent donc clairement que la rémunération doit inclure une moyenne de la part variable du salaire.

La Cour de Cassation l’a d’ailleurs confirmé de nombreuses fois et par exemple dans un arrêt de 2014 (soc. 24 sept. 2014 n° 12-28.965)

la part variable de la rémunération du salarié doit être incluse dans l’assiette de calcul de l’indemnité de congés payés lorsqu’elle est assise sur des résultats produits par le travail personnel du salarié, peu important son paiement à l’année et son calcul en fonction des résultats de la société.

C’est bien le cas d’espèce dans la société Adrexo ou la part variables est calculée en fonction des résultats obtenus par le salarié.

Adrexo ne peut donc limiter l’indemnité de chômage partiel à hauteur de 70% du salaire de base.

De plus, la circulaire DGEFP n° 2013-12 du 12 juillet 2013 confirme la méthode de calcul :

« les primes et indemnités versées en complément du salaire si elles sont versées en complément du travail et si elles ne rémunèrent pas déjà la période des congés« 

Dans la rémunération versée aux permanents pour avril 2020, le calcul laisse apparaître une retenue du nombre d’heures non travaillées sur la base unique du salaire contractuel puis le paiement du même nombre d’heures amputée de 30%.

Aucune autre ligne ne vient rémunérer la moyenne de la part variable.


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