Bonne nouvelle en ce jour de Noël pour tous les salariés distributeurs d’Adrexo.

Suite à une plainte officielle déposée auprès des services de la DIRECCTE d’Aix en Provence avec de nombreux détails relatifs à la prise en compte du temps badgé, notre syndicat vient d’obtenir une importante victoire.

En effet, nous avons dénoncé trois points importants qui ne permettent pas aujourd’hui d’obtenir une juste rémunération du temps badgé, malgré une bonne utilisation de la badgeuse.

Le temps certifié :

Lorsqu’un distributeur exerce sur un secteur dont le temps à été certifié, c’est à dire vérifié trois fois ou plus par un autre distributeur, et si il dépasse de plus de 5% ce temps certifié, la badgeuse continue à fonctionner mais le temps finalement payé est le temps théorique (indiqué sur la feuille de route).

Le distributeur n’est pas informé par la badgeuse que le temps du secteur est certifié. En cas de dépassement, une anomalie est indiqué sur son récapitulatif de distribution, après réalisation de sa mission, annonçant que le temps ne sera pas payé (message : Ecart temps badgé vs temps certifié trop important).

De même, le salarié pouvait aller jusqu’au temps « Max » mais sans percevoir la rémunération si il dépassait 5% du temps théorique, une situation ubuesque.

Pire encore, même avec un code pour poursuivre, le temps payé était celui du temps certifié sans prise en compte du dépassement, pourtant autorisé.

Il s’agit la d’une dissimulation des heures travaillées que l’employeur connait pourtant.

Sur ce point, Adrexo cède et écrit :

Les salariés qui seront donc concernés par un temps certifié et qui seront autorisés à la dépasser par un code seront donc rémunérés du dépassement, ce qui n’était pas le cas.

Evidement, les salariés qui ont pu rencontrer ce problème pourront effectuer une demande de régularisation.

Le dépassement de 5% :

Si un salarié dépasse le temps théorique de 5 %, il est actuellement replacé au temps théorique et les 5% sont « escamotés ».

Or, l’accord d’entreprise autorise cette marge de 5%.

Dans la réalité, l’entreprise n’autorisait que 4,9%, ce qui fait que lorsque la badgeuse s’arrêtait à 5%, il était déjà trop tard pour respecter la limite.

Encore une fois, Adrexo ne peut que reconnaitre une anomalie :

C’est donc bien 5% qui seront appliqués.

Sur les régularisations négatives :

La aussi, Adrexo cède et écrit :

En effet, notre demande faisait suite à l’affaire des centres rattachés à Rodez qui pratiquaient des régularisations négatives sur les temps mesurés par la badgeuse et acceptés par l’entreprise.

La encore, les salariés concernés pourront demander une régularisation de ces heures retirées abusivement.

Même sans avoir de code, le temps badgé dans les limites autorisées peut aussi être replacé au temps théorique (celui de la feuille de route) par un manager. A l’évidence, une « modification du paramétrage s’impose » !

L’entreprise n’aura pas loin à chercher pour trouver « des cas précis sur ces actes de management » puisque nous avions évidement transmis toutes les informations nécessaires à la direction dans le cadre d’une tentative de démarche amiable qui était restée sans suite.

Trois points importants qui recadrent l’entreprise dans les dispositions de l’accord d’entreprise. Nous seront bien entendu très attentifs à la mise en œuvre de ces « corrections » et restons à votre disposition pour les faire appliquer.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

Subscribe to get the latest posts sent to your email.