Notre syndicat a demandé à la direction de prendre – enfin – en considération le problème du temps de tri des courriers à domicile.

Après avoir longtemps affirmé que ce tri n’était pas nécessaire, et même un simple confort inutile, l’entreprise admet désormais imposer un temps de travail sans le rémunérer.

La C.A.T. qui milite pour un paiement de ce temps à demandé la mise en place de négociations.

C’est d’ailleurs bien normal puisque le code du travail donne aux syndicats l’exclusivité de la négociation et de la revendication pour obtenir des droits nouveaux.

Devant l’insistance de la C.A.T., et suite à un réunion regroupant deux membres du syndicat et deux membres de la direction, il a été acté de la création d’une commission paritaire permettant d’évaluer le temps nécessaire au tri des courriers.

Parallèlement, la C.A.T. a notifié officiellement ses revendications, préalable à l’exercice du droit de grève dans le secteur privé.

Nous rappelons que les salariés sont ainsi autorisés à cesser le travail et à faire valoir un droit de grève.

Cette explications préalable est nécessaire pour indiquer que notre syndicat a donné une chance importante à la négociation, mais nous regrettons de constater que rien n’a évolué depuis.

Nous avions d’ailleurs précisé qu’il faudrait obtenir des résultats rapidement, et le sujet le permet puisque c’est finalement assez simple.

Aucune réunion paritaire n’a eu lieu, aucune étude sur le temps ou la méthode n’a été partagée. La direction a donc décidé de ne rien faire.

Nous continuons donc nos actions.

Nous appelons à la grève de la distribution des courriers électoraux, pour les deux tours des élections départementales et régionales et nous mettrons en place des actions fortes pour le second tour de ces élections.

Le premier tour sera l’occasion d’exprimer publiquement nos revendications, en revanche, le second tour, qui se limite à des distributions de 3 ou 4 jours, sera l’occasion « d’enrayer la machine » sur des sites ciblés afin d’amplifier encore la portées de nos demandes plus que légitimes et de faire parler de nous.

Il est insupportable que l’état confie un marché de distribution et ne sache pas dans quelle misère l’entreprise entretient ses distributeurs. Bien plus, elle se refuse à en parler avec ses organisations syndicales.

Nous venons également de saisir de nouveau les services de la Direccte d’Aix en Provence pour évoquer cet échec et surtout renforcer nos arguments sur ce qui s’apparente bien à une dissimulation de travail.

Bien entendu, plus vous serez nombreux à soutenir nos actions, plus elle aura d’impact sur votre rémunération future et surtout sur le paiement des heures de tri.

Nous encourageons donc tous les salariés à être solidaires et il n’y a pas là de démarche syndicale ou électoraliste, chacun peut, à son niveau, aider l’ensemble des salariés de l’entreprise et être acteur de son futur.

C’est, en fait, surtout un moyen d’aider les distributeurs à être payés d’un temps imposé mais « oublié » sur les fiches de paye, mais c’est aussi un moyen d’aider les responsables à pouvoir effectuer un travail de qualité en permettant un management « normale » de l’activité courrier qui peine à se développer dans ces conditions.

Vous pouvez donc concrètement ne pas vous présenter pour une action de distribution mais aussi écrire aux services de l’inspection du travail d’Aix en Provence afin de raconter ce que l’entreprise vous impose avant la distribution des courriers et ainsi multiplier les témoignages.

DIRECCTE d’Aix en Provence – UC2 – 21 Rue Pierre Berthier, 13290 Aix-en-Provence

Il est plus que temps que nous soyons acteurs de notre avenir et que nous puissions enfin être respectés !

Travailler en étant payés au SMIC pour chaque heure travaillée n’est pas un privilège mais juste le minimum légal !


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