Les élections départementales et régionales n’attirent pas les foules et malheureusement suivent la tendance générale de baisse de participation.

Hier, à minuit, se terminait la distribution de la propagande électorale du premier tour.

Dans ce contexte les soucis de distribution rencontrés ici et là où l’entreprise Adrexo intervient prend une dimension toute autre quand des « petits » candidats vont être victimes d’un taux de participation faible.

Faudra t il relier ses scores à des lacunes de la distribution, c’est évidement un réflexe facile !

Depuis quelques semaines, la presse locale se fait l’écho des difficultés rencontrées et dorénavant, le problème reçoit une audience nationale.

La presse nationale est aujourd’hui mobilisée, y compris des titres plutôt orientés vers l’entreprenariat et les différents partis politiques, toutes tendances confondues, se mêlent de l’affaire.

En fait peu importe que les électeurs aient été informés uniquement par l’enveloppe officielle de propagande, ou pas, le code électoral prévoit une distribution à chaque inscrit sur les listes, le but n’est manifestement pas atteint.

C’est ce qu’indique les partis politiques et les associations d’élus, qui envisagent des recours.

Le gouvernement a présenté ses excuses et autant dire que la qualité de la distribution du second tour sera scrutée à la loupe.

Avec une livraison mercredi, jeudi, voire vendredi, et une fin de distribution fixée à minuit, le challenge à relever est de taille.

L’histoire de la distribution du courrier, dans l’entreprise, remonte pourtant à longtemps, même si elle était très épisodique au début, avec quelques catalogues, elle a pris de l’essor avec une volonté de nos dirigeants d’être « le premier opérateur postal privé en france ».

La encore, le moins que l’on puisse dire et que l’objectif est loin d’être atteint si tenté qu’il ait été réel un jour.

Depuis que cette volonté a été affichée, les clients se sont montrés très intéressés par cette nouvelle offre concurrentielle destinée aux entreprises pour des diffusions publicitaires ou des courriers de gestion.

Mais il est attristant de constater que les clients se succèdent pour des tests et ne restent pas, soupçonnant des défauts de qualité.

Il nous apparaît, nous, à la C.A.T., qu’une structuration de la qualité aurait été le premier chantier à instaurer avant de tenter de commercialiser largement l’offre.

Mais peu de moyens ont été apportés localement et l’activité a subit les mêmes difficultés que les autres dans un contexte où notre filiale Colis Privé a parallèlement largement utilisé le réseau d’Adrexo pour se développer et a laissé Adrexo s’endetter et supporter des coûts qu’il n’aurait pas du supporter.

Si l’activité a pu subsister, c’est uniquement grâce à l’engagement des équipes locales qui ont travaillées, comme toujours, avec des moyens dérisoires et toutes les difficultés du monde pour mener à bien les missions.

Cette débrouille a ses limites et ne saurait structurer une activité pour l’avenir.

Mais était ce bien l’objectif ?

Ou est ce que cette activité n’était qu’un pansement permettant d’aller un peu plus loin, le temps de permettre de financer d’autres choses avant de constater le décès de l’entreprise faute de rentabilité ?

Dans ces conditions, au niveau national, comment une entreprise peut proposer une offre nouvelle, et assurer un traitement uniforme de qualité avec des process inopérants, inadaptés et des moyens absents ?

Des dirigeants ne peuvent ignorer cela et on ne peut pas croire que les nôtres n’aient pas été conscients de ces lacunes.

Ils ont finalement sans doute d’autres finalités.

Voyant une manne providentielle dans ce marché de la propagande électorale opportunément fléché vers Adrexo, entreprise largement assistée quasi « aveuglément » par le ministère des finances qui soutient depuis longtemps l’entreprise.

Adrexo s’est précipité sur ce marché pour des raisons financières en n’ignorant pas ses lacunes chroniques.

La C.A.T. Inquiète pour le second tour

Le plus « facile » est passé, et reste maintenant, ce que tout le monde dans l’entreprise craint depuis le début, le second tour.

L’entreprise tire quelques leçons du premier tour.

La première fois, il était facile d’observer deux comportements.

Sur les lieux d’enlèvements, deux séries de camions cohabitaient, ceux de nos concurrents de la poste et ceux affrétés par Adrexo.

Tous ceux du conçurent partaient tout de suite pendant que les agents d’Adrexo s’affairaient encore à scanner des bons, démarrer des applications mobiles, vérifier des contenants et les re scanner.

On voit la toute l’agilité de nos concurrents et l’évolution qu’a connu cette entreprise en matière d’organisation.

Le côté « administration » reproché autrefois au PTT est passé chez nous !

Pour le second tour, ces process sont mis à la poubelle. Ouf !

Seconde amélioration, l’entrée en piste d’un nouvel acteur important du travail temporaire.

Il semblerait qu’il n’était pas très chaud pour travailler avec Hopps jusqu’à présent mais un engagement financer d’avance a dû le convaincre.

Déjà en fin de semaine, son concours a été apprécié et cela ne peut qu’apporter un plus aux équipes.

Le recours aux entreprises de travail temporaire en ligne est un échec cuisant, la aussi, avec des situations prêtant d’avantage à rire si le sujet n’était pas aussi important.

Pour autant, ce sont plusieurs milliers de personnes qu’il faudrait recruter et ce ne sera pas facile en 3 jours.

Il faut se rappeler le discours de la direction à l’attention des équipes locales :

« Ne vous inquiétez de rien, les entreprises de travail temporaire s’occuperont de tout », promesse qui s’est transformée en bien autre chose, car c’est souvent les équipes d’adrexo qui ont travaillées pour fournir en partie aux sociétés d’Interim, le personnel nécessaire.

Là aussi, l’anticipation n’a pas été le maître mot. Là où une formation, un accompagnement et finalement un contrôle aurait été nécessaire, tout a été laissé géré localement, toujours sans aucun moyen.

Nous savons que la distribution de courriers est un travail difficile, comment peut on croire que des personnes non formées puissent produire une qualité suffisante !?

Le taux de retour de ces salariés avant la fin de distribution est colossal et ne peut permettre un suivi de la qualité suffisant.

L’impact potentiel en terme d’image est considérable, le sera t il aussi sur le plan financier ? Nous ne le savons pas encore.

Colis Privé, qui est adossé au réseau d’adrexo, sa maison mère, est forcément aussi victime. Le portage de colis est réalisé en partie par le réseau Adrexo, et l’image de l’ensemble est impactée.

C’est d’autant plus gênant qu’Adrexo devait être massivement refinancé par une opération boursière, pour laquelle la CAT s’est positionnée contre, et qui ne peut être efficiente que si elle atteint un niveau de valeur très important et sans doute d’ailleurs illusoire.

Il est indéniable que les retours de la presse vont largement polluer les messages optimistes passés par nos actionnaires il y a quelque jours au sujet du développement de Colis Privé.

Pour toutes ces raisons, cette opération providentielle pourrait bien devenir un caillou dans la chaussure du groupe tout entier.


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