Régulièrement, des distributeurs demandent à quitter l’entreprise dans le cadre d’une rupture conventionnelle, ce qui est régulièrement refusé, mais pas pour tous !

La aussi, il y a une forte inégalité.

Les ruptures conventionnelles sont rares pour le personnel de distribution, mais existent.

Plus fréquentes pour les salariés livreurs de colis et très fréquentes pour les techniciens, adjoints, responsables d’agences et cadres ou maitrises en général.

Une cure d’amaigrissement déjà engagée depuis très longtemps qui se traduit parfois par des pressions visant à faire sortir des employés qui ne répondent pas, et surtout plus, aux critères de la direction.

Des ruptures qui s’analysent donc plutôt comme des licenciements pour convenances personnelles et déguisés en rupture amiable.

D’après nos informations, et grâce notamment aux messages et commentaires que nous recevons chaque jour ici, ces ruptures conventionnelles seraient même très courantes au point de nous alerter sur la réalité du bien fondé du caractère amiable de ces procédures.

La jurisprudence, notamment, indique qu’elles peuvent être requalifiées en plan social si le nombre parait trop important et que ces procédures cachent la réalité d’une volonté de passer par des économies et surtout d’éviter les négociations nécessaires pour un tel plan collectif.

Nous avons analysé des cas qui traduisent en effet une volonté de contourner les règles alors que les salariés concernés subissaient les foudres de la direction et ne souhaitaient pas vraiment partir.

La volonté réaffirmée d’Eric PAUMIER, de « liquider » les vieux, les femmes, et finalement tout ceux qui ne seraient pas à son gout demain, semble déjà bien engagée, et depuis longtemps !

Pour la partie cadres supérieurs, être « a son gout », c’est ne rien contester, appliquer sans commenter, être aux ordres.

Ce management n’est pas très participatif, tout sauf agile, et c’est souvent le cas quand le dirigeant doute lui même de ces décisions mais ne partage pas. C’est le cas quand les nombreux échecs passés démontrent de nombreuses lacunes insurmontables qui demeurent des fardeaux personnels et que la modification du comportement relève d’avantage de la médecine que de la formation.

Vouloir descendre d’autorité ce comportement managérial en agence va vite trouver ses limites.

D’abord parce que de nombreuses agences fonctionnent largement grâce – et uniquement grâce – à ces retraités, à ces femmes au foyer, qui œuvrent chaque jour pour assurer la production hebdomadaire.

Ensuite parce que les responsables ne voient pas bien comment ils pourront se passer de ces salariés, qui sont consciencieux, pour les remplacer par des personnes qui n’accepteront jamais de travailler à plein temps en ayant des heures de travail non rémunérées (temps de trajets non payés, temps de distribution écrêtés, temps de préparation inadaptés, temps de tri des courriers non payés,…), il faudrait finalement travailler 50 heures pour en percevoir 35 !

Vous l’aurez donc compris, ces annonces, cette politique de rupture conventionnelle qui cache un plan social débuté de longue date, en toute discrétion, ne saurait tromper personne.

Par la préparation de trois unités de travail, dans la même entreprise, par « l’adaptation » des salariés, et par la programmation du déclin d’Adrexo, c’est bien le démantèlement de l’entreprise qui est en cours, en prenant la précaution préalable de mettre de coté ce qui sera utile, plus tard, et bientôt dissocié du reste.

Compte tenu des multiples aides de l’état depuis 2018, et surtout compte tenu de la futur présentation de Colis Privé au marché boursier, il faut toutefois être discret pour ne pas froisser la susceptibilité des uns qui vont découvrir qu’ils se sont fait berner et des autres qui verraient d’un mauvais œil ces tripatouillages RH qui ne sauraient donner confiance.

Tout cela nous amènent à penser que nous allons devoir redoubler d’efforts pour ne pas être les dindons de la farce et développer tous les moyens possibles pour nous opposer à ces projets.


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