Le projet cyprès, c’est le nom de code interne de l’opération de cotation en bourse de la filiale Colis Privé par fusion avec Dee Tech.

Le plan A était de rentrer directement en bourse par une cotation de Colis Privé, faute d’investisseur, ce fut un échec.

D’abord reporté en juin puis abandonné désormais pour un plan B : la fusion avec une société déjà cotée, une « SPAC ».

Une licorne, en langage boursier, c’est une entreprise dont la valeur est supérieure à un milliard de dollars. Loin de la valeur attendu pour Colis Privé, qui se base sur environs la moitié.

Nos actionnaires semblent très pressés de faire remonter dans les caisses l’argent qu’ils possèdent virtuellement dans Adrexo.

En effet, la vente de Colis Privé, qui appartient à Adrexo, va faire obtenir à l’entreprise de la trésorerie nouvelle, dont une importante partie remontera aux actionnaires pour couvrir les créances qu’ils possèdent.

Avant de saborder le navire, autant démonter les objets de valeur qu’il abrite, c’est du moins l’interprétation que nous faisons de cet empressement à aller vers la SPAC.

C’est ainsi que le C.S.E. d’Adrexo est une nouvelle fois consulté aujourd’hui pour prendre une décision…. qu’il ne peut pas prendre sérieusement.

Petit rappel :

Le C.S.E. doit être informé et consulté pour ce genre d’opération.

Les élus sollicitent un expert pour pouvoir se prononcer en ayant son avis. c’est un expert comptable qui doit apporter sa connaissance afin que les élus puissent bien comprendre les enjeux.

L’entreprise tarde ou ne donne pas les informations et les documents à l’expert.

L’expert ne pas rendre son rapport.

Il assigne l’entreprise pour l’y contraindre (tribunal début Janvier).

L’entreprise s’impatiente et demande aux élus de se prononcer tout de même, une première fois, le 8 décembre dernier.

Fort logiquement, les élus reportent le vote en attendant le rapport d’expertise demandé.

Ils ne votent ni pour, ni contre, mais veulent avoir toutes les informations. Rien de plus normal et responsable.

L’expert travaille toujours et n’a donc pas encore rendu ses conclusions.

Malgré cela, l’entreprise convoque un nouveau C.S.E. extraordinaire ce matin pour solliciter, de nouveau, un vote, sur le même sujet.

Les élus doivent donc valider un projet pour lequel ils ont demandé de l’aide à un expert, avant que celui-ci rende son travail.

C’est tout simplement forcer la main au C.S.E., lui faire prendre une responsabilité sans qu’il maitrise le sujet, bref, l’envoyer à l’abattoir.

Si l’opération se révélait un échec, ce que nous ne souhaitons pas, qui croyez vous que nous irions chercher en responsabilité ? Et bien ceux qui ont donnés le feu vert sans avoir pris le temps d’analyser le dossier !

Vous avez raison, on ne voit ca que chez nous !

Heureusement, le C.S.E. a pris la précaution de saisir la justice, ce qui permet de prolonger le délai d’un mois que le C.S.E. avait pour rendre une décision. Cette situation de retard est de la responsabilité exclusive de l’entreprise qui s’est refusée à transmettre les pièces dans les délais (pourquoi ?), il ne faut pas aujourd’hui reprocher aux élus de faire leur travail.


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