Après le refus de la direction d’organiser une réunion des élus du C.S.E. avec les dirigeants de DeeTech, nous avons directement sollicité un rendez-vous.

Nous espérons ainsi rencontrer les investisseurs et obtenir des garanties sur la survie d’Adrexo après la fusion et mise en bourse de notre filiale Colis Privé.

Si l’organisation de ce rendez nous à été refusée par la direction d’Adrexo, c’est qu’il y a peut être quelque chose à cacher.

Nous avons donc sollicité la direction de DeeTech, la société cotée qui doit rentrer dans le dispositif « SPAC », afin de rencontrer ses dirigeants.

Le but est d’obtenir des explications et des garanties, sans mettre en danger les structures et le projet.

Rien de plus normal pour des représentants des salariés que de se préoccuper de l’avenir des emplois dans l’entreprise. Si ce rendez-vous est organisé, nous comptons d’ailleurs proposer aux autres organisations syndicales de l’entreprise d’y participer également.

Pour nous, l’opération à venir est sans doute celle de la dernière chance mais des questions demeurent.

La plus importante est de savoir comment l’Adrexo d’aujourd’hui qui n’est pas rentable, le deviendrait demain après l’opération boursière.

L’apport de trésorerie est sans aucun doute un moyen de survie à court terme mais nous savons que nos actionnaires ont régulièrement eu des apports par le biais d’emprunts sans pour autant réussir à rendre Adrexo rentable, bien au contraire.

Nous pensons également qu’Adrexo travaille à perte pour sa filiale Colis privé et génère ainsi des pertes d’un côté et des avantages exorbitants de l’autre.

Un temps, il nous a été dit qu’Adrexo perdait 60 centimes par colis distribué, c’est énorme et explique en partie le manque de rentabilité de l’entreprise. Depuis, les secteurs distribués par Adrexo ont parfois changé pour se rapprocher des villes. Nous voulons en connaître l’impact.

De même, on ne peut que constater que Colis Privé fait un bénéfice minime.

Si le vrai prix était payé, ce bénéfice se transformerait probablement en pertes. C’est notre avis mais de nombreux spécialistes le partage.

On peut logiquement en déduire que la disparition d’Adrexo ne permettrait plus cet artifice et que Colis Privé, devrait utiliser d’autres prestataires, rémunérés à un prix « normal ».

Payer ce prix mettrait donc probablement Colis Privé en situation de difficulté.

Si on ajoute le fait que les chauffeurs d’adrexo sont payés moins cher que leurs collègues des concurrents et qu’ils ne perçoivent pas de primes puisqu’ils ne sont pas assujettis à la convention des transports, Colis Privé cumulerait une nouvelle charge qui serait probablement insupportable.

Que dire aussi des concurrents, qui, eux, payent tout cela au vrai prix, et qui pourraient s’émouvoir de cette distorsion de concurrence.

Bref, tous ces éléments ne sont que le reflet de notre réflexion mais nous paraissent suffisamment poser question pour obtenir des réponses sérieuses.

La précipitation de nos actionnaires qui visent à priver les représentants du personnel de la capacité de rendre un avis éclairé et surtout à le motiver, nous encourage à nous lancer dans cette démarche.

Pourquoi risquer le délit d’entrave ? Est ce que cela signifie qu’on est sûr de tuer Adrexo demain et que l’on peut tout se permettre ?

Notre direction a déjà annoncé vouloir scinder l’activité de livraison de colis du reste de l’entreprise, nous savons parfaitement ce que cela veut dire.

Colis Privé s’est construit et développé grâce à Adrexo, les salariés méritent mieux que d’être traités ainsi. ils méritent a minima d’être informés et que leurs représentants travaillent au service des salariés en prenant le temps de l’analyse.

Notre inquiétude rejoint vos questions légitimes et nous nous permettrons d’alerter l’opinion publique et les pouvoirs publics si nous n’obtenions pas satisfaction.


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