Les carburants atteignent, de nouveau, un niveau de prix particulièrement élevé et même historique.

De notre point de vue, il y a deux sujets différents :

  • La prise en charge du nombre de kilomètres réellement effectués qui restent très hasardeuse et souvent décalée par rapport à la réalité des parcours effectués.
  • La révision du montant de l’indemnité kilométrique qui est un mécanisme prévu dans le texte de notre convention collective.

Le 14 Mars, les syndicats représentatifs à la branche seront en réunion de négociations nationales et la révision du montant de l’IK est évidement à l’ordre du jour.

Il faut savoir qu’Adrexo pourrait volontairement augmenter ce montant mais se cale habituellement sur le montant décidé au niveau de la branche d’activité et qui s’impose donc à toutes les sociétés de distribution.

Aujourd’hui, ce sont les distributeurs qui reçoivent toujours le même montant, pour les mêmes distances, alors que le prix de l’essence augmente toujours.

De plus en plus, le salarié prend sur son salaire pour financer ses frais de déplacement, ce qui n’est pas supportable.

L’indemnité kilométrique (I.K.) n’intègre pas que le carburant, elle est destinée à compenser également l’usure du véhicule, l’assurance ainsi que les frais d’entretien.

Nous proposerons, compte tenu du mode de calcul fixé par les textes et de l’évolution des indices INSEE concernés, le passage immédiat à une indemnités de 0,45 euros.

Il faut savoir que le mode de calcul n’est pas le fruit du hasard mais tient compte des indices des prix des carburants pour le sans plomb et le gazole. Par définition, cet indice n’intègre pas les augmentations de mars 2022 qui sont pourtant celles que nous subissons en ce moment.

L’indice de février 2022 n’est même pas encore connu.

Il faudra donc revoir ce tarif au prochain trimestre, comme le prévoit la convention collective, sans doute pour porter l’indemnité au dessus de 0,50 euros par kilomètres.

Au delà du prix payé pour chaque kilomètre, se pose le problème du nombre de kilomètres pris en compte.

Car, nos réclamations seraient bien moindres, si, au moins, le bon nombre de kilomètres était versé pour les différentes missions.

Les bons kilomètres pour aller du centre au domicile, alors qu’une limitation bride actuellement cette distance à 30 kilomètres maximum.

Les bons nombre de kilomètres pour rayonner sur son secteur et, ensuite, aller d’un secteur à l’autre ou d’une partie du secteur à une autre partie.

Et enfin, des kilomètres pour aller du domicile au secteur qui ne sont actuellement plus du tout pris en charge.

Bien entendu, pour les distances qui ne sont pas couvertes dans le temps mesuré par la badgeuse (sauf pour les kilomètres à l’intérieur du secteur), le temps associé à ces kilomètres doit également être pris en compte et payé par l’entreprise.

Ce ne serait que justice !

Dans le cadre des NAO 2021 (négociations annuelles obligatoires), qui se sont tenues, pour la forme, en fin d’année… nous avions évidement demandé, et ce, chaque année, une mise à jour de ces données mais elles engendrent des coûts particulièrement importants et nous avons peu d’espoirs sur ce sujet.

Une mise à jour volontaire est peu probable et il reste aux salariés la possibilité de l’imposer en ayant recours aux juges Prud’homal.

Même si l’urgence l’impose aujourd’hui, une augmentation du montant unitaire du kilomètre ne réglerait pas le problème des différences de distances constatées entre la réalité et les feuilles de route.

Pour une indemnité même majorée à 50 centimes par kilomètres, si la moitié de ces kilomètres ne sont pas pris en compte, le montant réel sera de 25 centimes, et donc toujours insuffisant.

C’est pourquoi la C.A.T. a engagé plusieurs actions Prud’homales afin de faire respecter les obligations de l’entreprise.

Des résultats prometteurs arrivent. Mais tout cela est long.

Nous ne comprenons pas d’ailleurs pourquoi l’entreprise continue à prendre autant de risque sur ce sujet.

Au delà des condamnations Prud’homales, elle engendre, elle même, une distorsion de qualité et court un risque important vis à vis de l’Urssaf.

Mais, les services de cette institution semblent bien indulgents avec Adrexo.

Nous pensions aussi que dans la logique de développement de nouvelles activités qui nécessitent une qualité irréprochable (le courrier par exemple), il est de notre responsabilité d’essayer de contraindre la direction à ouvrir de sérieuses négociations sur ce thème et concilier l’intérêt de l’entreprise et des salariés, condition indispensable à la survie de ce qui fait la richesse d’Adrexo : son réseau d’agences et son maillage territorial.

Enfin, sachez qu’il existe une procédure interne pour la révision des distances Intra UG, c’est à dire celles parcourus à l’intérieur du secteur, de la première boite à la dernière. La aussi, la C.A.T. peut vous accompagner pour engager cette demande interne qui passe ensuite par la validation de vos responsables puis du service concerné au siège d’Adrexo.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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