Les négociations « temps de préparation » étaient pourtant nées sous l’égide d’une démarche saine.

Nous pouvions avoir de l’espoir !

Une commission a été créée et a pu travailler sérieusement pour élaborer une mesure. Celle du temps moyen nécessaire au temps de préparation du courrier.

120 secteurs de toutes tailles, dans plusieurs régions, un processus crédible, surveillé paritairement par les OS représentatives et la Direction.

Un temps médian de 9,3 secondes se dégage.

Les négociations commencent.

Deux points de discussion :

  1. Celui du temps issu du travail de la commission,
  2. A partir de quand commence le comptage.

Sur le premier point les OS disent 10 secondes, la Direction propose 9,3 secondes.

Il est évident que ce point-là ne sera pas un point d’achoppement. 0,7 secondes d’écart cela représente pour un distributeur qui distribue en moyenne 150 plis par semaines 1050 secondes au bout de l’année 1.95 heures soit une vingtaine d’euros par distributeur.

Soit un budget global pour l’entreprise de 200 K€.

Si les volumes sont là, ce budget évoluera, mais comme la marge de l’entreprise évoluera aussi exponentiellement, à nos yeux les enjeux ne sont pas là.

Le deuxième point est très « Adrexien ».

La Direction nous indique vouloir compter à partir de 100 plis.

  • D’où cela vient-il ?
  • Qui a sorti cela de son chapeau ?
  • Quelle réflexion a pu permettre à une personne quelque soit son statut de poser cette condition ?
  • Ou alors ce n’est la faute de personne, l’algorithme a encore frappé !

100 plis, qu’est-ce que c’est ?

C’est 930 secondes soit 43710 secondes par an, soit 728,5 minutes soit 12,14 heures par an (130€) et par secteur.

Cette somme est très faible au regard des enjeux stratégiques et des marges dégagées potentiellement sur cette activité.

Il faudrait que l’entreprise en toute transparence nous donne les éléments qui vont nous permettre d’avancer avec elle sur ce terrain des équilibres économiques.

Un pli adressé est vendu à un prix donné il supporte un certain nombre de charges fixes, nous en sommes conscient, mais le distributeur ne peut être la variable d’ajustement pour permettre de construire les équilibres économiques d’Adrexo.

Cette habitude est ancrée dans les gênes de beaucoup d’Adrexiens qui ne poussent pas plus loin leur réflexion, c’est une certitude.

Si, a la C.A.T. nous sommes si attachés aux prérequis au temps de préparation du courrier mais aussi par voie de conséquence à la distribution, c’est que nous savons qu’il y a de ce côté-là de vrais leviers d’économies et de gain de temps, pourquoi ce sujet n’est pas approfondi ?

Une commission « organisation du travail pour une optimisation de la préparation et de la distribution du courrier » pourrait surprendre car d’une agence à l’autre, n’en déplaise, il y a des organisations et des comportements managériaux qui ne poussent pas à la performance.

Après les sempiternels effets d’annonce :

  • Le courrier est l’avenir de l’entreprise…
  • Nous pouvons obtenir des volumes importants…
  • Nous comptons sur vous…
  • La qualité est essentielle…

Voilà le résultat : Il est demandé au distributeur de donner à Adrexo 12 heures par an !

Cela est incompréhensible, plusieurs hypothèses dont la plus crédible est sans doute la suivante : Un cadre, sans doute supérieur, voulant « peut-être » se faire bien voir de la Direction a décidé de poser ce principe des 100 plis.

Pas de réflexion, pas d’analyse….100 plis qu’ils aillent se faire voir.

Nous vous le disons : « très Adrexien ».

Un dernier point :

Comment une entreprise pourra dire :

  • Nous avons créé une commission,
  • Elle a fait un excellent travail,
  • Elle a mesuré un temps validé par tous,
  • Mais nous avons décidé de ne pas le payer.

Ou les quelques chiffres que nous venons de poser, qui pour nous devraient être la base de la discussion sont analysés ensemble et nous avançons dans l’intérêt de l’entreprise, ou nous allons agir !

Cette situation est ridicule !

A l’heure ou nous mesurons tous les enjeux et l’opportunité du courrier adressé, encore une fois « le mal Adrexien » a frappé.

Pas de connaissance du terrain, et même le refus du terrain.

Pas de respect de celles et ceux qui encore aujourd’hui font la force de cette entreprise, n’en déplaise à beaucoup.

Une bonne décision bien communiquée, donnerait une énergie que vous ne soupçonnez pas à votre réseau.

Le contraire ?

Les forces syndicales se mobilisent actuellement et semblent toutes d’accords pour refuser la proposition de la direction de ne payer qu’à partir de 100 plis.

Nous connaissons la musique, si demain, il doit y avoir deux tournées par semaine, chaque tournée comportera 100 plis « gratuits » et donc 200 par secteur !

Sur un sujet comme celui-ci l’union syndicale peut amener à une réelle force face au comportement et aux propositions de la direction. Sur un sujet au moins, l’union peut faire la force sans ignorer ses différences mais en travaillant à l’obtention d’un droit nouveau, légitime, qui est le simple paiement du temps passé à préparer et trier le courrier !

Des volumes plus importants sont annoncés, c’est le moment d’agir !


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