Une rupture conventionnelle permet à un salarié et à une entreprise de convenir d’une rupture d’un contrat de travail.

Encore faut il que ce dispositif ne contourne pas les règles relatives aux licenciements à caractère économique.

Si l’employé qui quitte l’entreprise est remplacé, à poste égal, on peut considérer qu’il n’y a pas d’entorse.

En revanche, si le salarié n’est pas remplacé, il est possible de considérer que la rupture conventionnelle sert à supprimer un poste.

Dans ce dernier cas, c’est à l’entreprise de prendre l’initiative de la rupture et surtout, si ces démarches concernent plusieurs salariés, de respecter les mesures d’accompagnement obligatoires.

Les licenciements dit « collectifs » obéissent à des règles qui permettent en particulier aux salariés concernés de bénéficier de mesures d’accompagnements négociées et plus favorables que la base légale (reclassement et congé de reclassement, aides à la mobilité, formations, aides à la création d’entreprises, mesures en faveur des salariés âgés ou handicapés.)

C’est la position que tiennent actuellement des inspections du travail qui ont a valider chaque rupture conventionnelle.

Les services de contrôle souhaitent en effet préserver les garanties attachées à un éventuel plan de sauvegarde de l’emploi ou à un accord de gestion prévisionnelle des emplois.

Pour nous, il apparait de plus en plus clairement que la société tente depuis des années d’éviter des licenciement collectifs puisqu’elle supprime des emplois dans un contexte ou elle enregistre des pertes depuis plusieurs années et que le marché sur lequel elle opère est en décroissance.

Pour exemple, la restructuration des responsables d’établissements et des commerciaux qui en a réduit le nombre de moitié est de nature à caractériser une volonté stratégique qui aurait du imposer des négociations afin de mettre en place des mesures d’accompagnement.

Il en est de même pour les distributeurs dont le nombre se réduit sensiblement du fait de choix stratégiques et économiques comme le passage à la sous-traitance par exemple.

En notre qualité de syndicat, nous prendrons nos responsabilités également, les salariés doivent soit conserver leurs postes, soit partir dans des conditions normales et surtout légales et non discrètement par des moyens détournés.


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