Bientôt plus orientée vers la vente du papier de ses clients que sur leurs distributions, l’entreprise veut t elle se faire harakiri et favoriser sa maison mère le groupe Hopps?

C’est légitimement la question qu’on peut se poser !

Depuis la mise en œuvre du temps « Max » puis de la quasi suppression récente des codes permettant d’effectuer une distribution complète, l’entreprise réduit volontairement – et discrètement – sa qualité de distribution et développe sa marge en commercialisant le papier qu’elle reçoit dans ses entrepôts.

Le ballet hebdomadaire incessant des camions « belges » témoignerait de l’importance du phénomène.

Il y a quelques mois, les salariés se demandaient parfois si l’activité principale de l’entreprise allait devenir le colis, et nous faire changer de convention collective pour aller vers le transport, ce qui n’est pas d’actualité, on peut se demander aujourd’hui si notre activité principale ne sera pas liée aux industries de la récupération et du recyclage !

La question est de savoir si l’entreprise ne cherche pas à se saborder elle même en limitant les couts de distribution, engendrant ainsi des pertes de clients, à les inciter à cesser de distribuer, faute de retour du fait de la non distribution massive organisée et développée toujours un peu plus.

Depuis le semaine 5, l’arrêt massif de distribution des codes ne permet plus d’effectuer l’intégralité des tournées dans de nombreux centres et régions et les clients ne tarderont pas à s’en apercevoir.

Auparavant, une subtile répartition des codes sur des secteurs sélectionnés en raison de la présence d’une adresse personnelle d’un client permettait de faire plus ou moins illusion.

Cette politique impacte aussi la distribution du courrier qui ne peut pas être effectuée entièrement non plus. Si on considère que la volonté de Milee est de s’affirmer comme un acteur sérieux dans le domaine, et qu’en devenant Milee, il était question de renouveler l’image d’Adrexo, il est sérieusement possible de douter de la volonté de l’entreprise de réussir.

On ne peut pas croire non plus que l’entreprise ne mesure pas les conséquences de ses décisions.

Dans le réseau, les responsables locaux désespèrent et ne savent plus quoi répondre aux interrogations des salariés.

Même après une présentation à Paris la semaine dernière d’un nouveau produit supposé permettre de poursuivre l’activité, les responsables demeurent dans l’expectative et loin d’être rassurés.

L’inquiétude grandit et l’attitude générale du réseau est à la nonchalance, a l’attentisme et surtout à la fatalité. Tout le monde perçoit bien que ca ne peut pas durer et que tout s’organise pour aller vers la catastrophe.

Il apparait impossible de construire un projet sur des bases volontairement sabotées et plus personne ne croit à rien.

C’est une situation assez inédite dans l’entreprise ou subsistait un esprit « violet » fort qui permettait parfois de faire des miracles sans moyen mais du seul fait de l’implication sans faille d’acteurs du réseau, en particulier localement.

Pendant des décennies, les entreprises de la branche se sont battues sur les prix pour les faire descendre toujours plus jusqu’à arriver à perdre de l’argent sur l’exploitation, on peut se demander aujourd’hui si Milee ne cherche pas à se faire harakiri en laissant à la collectivité la charge de ses erreurs ?


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