Et c’est peu dire !

Face aux incertitudes qui pèsent sur Milee et plus généralement le groupe Hopps et ses filiales, beaucoup d’encadrants se posent des questions.

C’est légitime et la direction tente de désamorcer les crises en communiquant toujours de la même manière : « tout va bien ! ».

Or, au quotidien, l’activité quotidienne est ponctuée là par des relances de fournisseurs non payés, ici par des bailleurs en quête du paiement des loyers des bâtiments, ou encore des services de santé au travail qui formulent des radiations pour non-paiement.

Désormais, c’est le salaire qui sera peut-être réglé avec 6 jours de retard, car malgré le mépris affiché qui annonce 3 jours « ouvrés » de retard officiellement, c’est bien le 6 septembre que le paiement est envisagé et cela fait 6 jours de retard et non 3 car la vie des individus ne s’arrête pas le week-end et en matière de salaire, c’est bien avec 6 jours de décalage que les personnes concernées pourront honorer leurs engagements.

L’entreprise avait déjà connu ce type de difficultés mais à l’époque, l’activité restait soutenue et l’imprimés publicitaires générait encore un chiffre d’affaires conséquent.

Aujourd’hui, l’entreprise va quetter auprès de l’état français pour obtenir une garantie afin d’emprunter de quoi tenir quelques mois, on est loin de voir le bout du tunnel.

Mille ne pourra pas jouer les assistés très longtemps sans montrer des perspectives d’avenir.

Or, les faux abonnés à 150euros ont introduit un doute sur l’intégralité de l’offre et la réputation de Milee qui n’est plus à faire a suffi à confirmer une certaine méfiance.

Pour notre part, à la C.A.T., nous constatons de plus en plus de lassitude des permanents, surtout techniques, qui subissent une pression importante de leur hiérarchie vis à vis de la gestion des temps de distribution et qui doivent expliquer ces mesures aux distributeurs tout en voyant bien qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Les situations d’arrêt maladie sont fréquentes en particulier coté commerce ou l’hémorragie continue avec une baisse constante des effectifs.

S’ils sont tous convaincus du besoin de transformation de l’entreprise, du nécessaire contrôle du temps de travail, et prêt à accompagner des changements, certaines décisions sont très compliquées à faire appliquer localement d’autant qu’elles peuvent être ressenties comme injustes et dénuées de base cohérente et tangible.

La direction affirme intégrer « l’agilité » dans ses valeurs, or être une entreprise agile c’est aussi provoquer un état d’esprit positif permettant la prise d’initiative et surtout la prise de décision après avoir des perspectives qui ont du sens.

On en est bien loin.

Pourtant l’entreprise est riche de femmes et d’hommes de valeur qui ont construit un réseau d’agence qui fait aujourd’hui la force d’Adrexo devenu Milee.

Lors de nos rencontres, certains avouent ne plus y croire, ne plus avoir l’énergie de la conquête pour ouvrir de nouveaux marchés, c’est pourtant aussi ici que l’entreprise a besoin de dynamisme.

Les organisations syndicales, dont bien sur la nôtre, peuvent vous aider dans ce cadre.

Comme nous aimons avoir les retours du terrain et que rien n’est mieux que d’avoir directement vos avis et commentaires, nous avons procédé auprès des cadres et agents de maîtrise à un sondage sur « le moral des troupes ».

En voici quelques enseignements :

Notre échantillon travaille à 58 % dans un centre principal et il est constitué de personnes âgées à 66% en 45 et 54 ans.

Des réponses ont été apportées majoritairement par des adjoints Roc (33%), par des directeurs d’agences et des RCD (responsable centre de distribution) pour une ancienneté allant de 1 à 20 ans.

50 % indiquent ne pas avoir connu d’évolution dans leurs fonctions, ce qui traduit un manque d’écoute de ces salariés même si 91 % indiquent avoir suivi une formation depuis l’embauche.

66 % seulement indiquent que le positionnement du poste correspond à la réalité du travail dans l’entreprise.

66 % aussi indiquent ne pas se sentir considérer dans l’entreprise et 91 % que le salaire n’est pas juste par rapport au travail réalisé.

Traduisant le sentiment général, 58 % n’envisage pas de demander aujourd’hui une évolution de poste.

100 % indiquent en revanche que l’expérience de l’entreprise est un point fort pour aller vers un autre emploi et 40 % indiquent rester car le travail est intéressant contre 37 % en raison de l’ambiance dans le centre et les collègues. Evidemment, ils sont 6,67 % à indiquer rester pour le salaire.

70 % sont angoissés par les différentes évolutions de l’entreprise et 91 % considèrent que des emplois sont menacés et précisent à 50 % penser que leur emploi est menacé.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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