Vous savez toutes et tous que Milee est en difficulté et ce, depuis longtemps, et même quand l’entreprise s’appelait Adrexo…

Ces difficultés chroniques sont dues aux pertes constantes, ce qui entrainent régulièrement des tensions de trésorerie.

Actuellement, l’entreprise (et le groupe) arrive au bout de ses capacités en matière de trésorerie.

Alors, vers ou va-t-on ?

Nous vous devons des informations.

La direction a annoncé que le refinancement de l’entreprise est une nécessité.

Encore une fois, les caisses sont vides.

Nous avions déjà connu cette situation précédemment.

Par différents emprunts et aides diverses, l’entreprise a tenu et la vente de la société Colis Privé à CMA-CGM pour près de 600 millions avait renfloué et totalement désendetté le groupe.

Dans un mail, Eric Paumier, directeur général et co-president de Hopps Group nous a indiqué le 8 août que :

« Ce financement va prendre forme pour partie fin août et les dernières sommes seront reçues fin septembre.« 

« … »

« Au final, … (Les fonds) levés, … seront à destination de Milee afin d’accompagner la transformation de l’entreprise notamment grâce au développement commercial sur le magazine 150€. C’est bien cette stratégie qui a été validée …. »

Voici donc mots pour mots, une partie de l’information alors diffusée par la direction qui se veut donc rassurante sur l’avenir à court terme de l’entreprise.

Vous aurez tous observé que nous sommes en novembre et que rien de tout cela n’est encore concrétisé et depuis, la direction promet la finalisation des opérations de refinancement pour novembre.

Entre temps, les salariés encaissent les retards sur le versement des salaires, les fournisseurs sur le paiement des factures, les bailleurs sur le paiement des loyers, etc…

Reste à savoir si ce refinancement permettra de générer une vraie politique de qualité pour le développement de 150 euros et si nous allons continuer à duper les clients.

Tout porte à croire que nous poursuivrons d’une part la dégradation de la qualité et accélérons en conséquence la disparition du média IP (Imprimés Publicitaires) et d’autre part la découpe méthodique de Milee.

Petit à petit, Milee est « soulagée » des activités et de ses filiales comme la dernière en date, Drive To Home, qui est désormais filiale de Hopps alors qu’elle a été créée dans Milee. La même opération devait se dérouler avec l’activité colis mais a été stoppée pour des raisons juridiques inhérentes au principal client.

Demain, ce n’est un secret pour personne, 150euros.fr sera détaché de Milee pour prendre son indépendance dans une nouvelle société et Milee deviendra le prestataire de distribution.

150 personnes basculeront dans cette nouvelle structure afin que Milee n’ait plus aucun rôle commercial.

De nouveaux partenaires aujourd’hui rebutés par l’état de Milee pourraient alors arriver.

On pourrait dire que tout cela génère de la valeur à Milee puisque la société cède ses actifs mais comme ces ventes ne genèrent que des écritures comptables entre societés du groupe, il n’est pas sur que cela se traduise un jour en espèces sonnantes et trébuchantes.

Ces jeux d’écriture font que si Hopps emprunte demain et prête à Milee, on ne saura plus qui doit de l’argent à l’autre entre les ventes « virtuelles » et le remboursement des prêts, plus et moins feront zéro et surtout une bonne affaire pour nos actionnaires.

Je vends 30 millions, mais je te prête 30 millions, on ne se doit rien, merci, à bientôt !

Vos représentants au C.S.E. qui devraient être informés font mine de ne pas comprendre et votent majoritairement pour ces mesures sans voir qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont confortablement assis. Ils sont peu nombreux à être lucides et nous vous laissons le loisir d’apprécier leur comportement.

De saut de puce en saut de puce, l’entreprise dure, mais sans actifs rentables, il va être difficile de faire illusion très longtemps.

Pour qu’une entreprise fonctionne, elle doit être rentable et ce n’est pas en vendant progressivement les bijoux de famille sans sécuriser l’avenir que l’on peut imaginer durer.

Il ne faut donc pas se réjouir trop vite même si ce probable prochain apport en trésorerie est une bonne nouvelle a très court terme, et bouche un trou équivalent aux pertes d’une année, cela ne saurait sauver l’entreprise dans la durée.

Il n’y a que le développement des activités de l’entreprise qui peut stabiliser la situation et il n’y aura pas de miracle à ce niveau, la qualité de service est le seul moyen d’afficher Milee comme acteur sérieux dans la distribution.

L’intervention de l’état, par son aide via la CIRI, est sans doute légitime et déterminante, mais les syndicats devraient tous se poser la question du manque d’exigence sociales en retour, car, là encore, est-ce que le comportement de l’employeur n’a pas de conséquence sur ces performances ?

Pourquoi le ministère du travail qui est présent dans le CIRI n’intervient il pas sur ce sujet ?

Pourquoi laisse-t-on, en toute connaissance de cause, des salariés n’être pas payés de toutes les heures de travail et de leurs frais ?

L’arrêt probablement définitif de la distribution des prospectus en 2024 est un tournant important qui nécessite de positionner l’entreprise en tant que spécialiste sur ces activités, tout est fait actuellement pour démontrer le contraire.

Après avoir démontré une incompétence technique d’ampleur sur l’opération électorale, ce sont les mêmes qui aujourd’hui affirmeraient pouvoir faire un travail exemplaire et développer des activités de distribution. Ce n’est pas sérieux.

S’il ne s’agissait pas de l’avenir de 9 000 distributeurs et de quelques centaines de permanents, tout cela préterait à rire mais force est de constater que les choix d’entreprise qui sont actuellement réalisés sont soit incohérents, soit totalement orientés vers une bascule vers un univers sans Milee. Choississez !

Le réseau des agences constitués par des permanents subissent déjà de nombreuses préssions pour executer ces orientations et ont parfaitement compris ou ils allaient, ce n’est qu’une question de temps.

Derniers points en date sur cette ligne de destruction, limiter la diffusion en supprimant des espaces couteux et ne plus distribuer 150euros aux personnes l’ayant demandé à la fois au format papier et au format numérique, deux points qui contriburont, c’est sur, à renforcer la capacité de l’entreprise à se développer…


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