Les négociations du P.S.E. stoppées faute de documentation.

En février dernier, nous écrivions que Hopps Group raclait les fonds de tiroirs :

En Mars dernier, nous lisions une déclaration à l’ouverture du C.S.E.

Ces derniers jours, la trésorerie de l’entreprise ne permettait pas d’assurer les salaires des employés et il a fallu partager les virements en au moins 3 vagues pour réussir à payer tout le monde.

Toutes les caisses des sociétés sont vides.

Les agents de maîtrise et cadres ont été payés les derniers.

Fournisseurs, loyers, transporteurs, sous-traitants, plus rien ne peut fonctionner normalement du fait des impayés qui s’accumulent.

Les commissaires aux comptes de l’entreprise ont été contraints d’alerter le Tribunal de Commerce en indiquant que l’entreprise ne pouvait faire face à ses dettes avec l’actif disponible.

La vente d’une filiale de Hopps pourra peut-être se faire, mais pour un montant très inférieur aux prévisions de nos dirigeants qui s’avèrent – encore une fois – très éloignée de la réalité.

Évidemment, quand on annonce un P.S.E. pendant des négociations de cession d’entreprise, les éventuels acheteurs se trouvent en position de force.

Depuis des années, les prévisionnels présentés ne sont pas sérieux.

Le P.S.E. n’est pas financé.

La poursuite d’activité ne repose que sur une stratégie lunaire et qui manque singulièrement de sérieux.

Les négociations du P.S.E. tournent à la blague avec des séances très « pédagogiques » mais où il ne se passe rien de constructif, et pour cause, rien ne pourrait se mettre en place en cas d’accord.

Les organisations syndicales ont demandé des documents permettant l’analyse des propositions de la direction et ce, dès la première réunion de négociation.

A ce jour, aucun document n’a été transmis et les syndicats se retrouvent dans l’impossibilité d’avancer.

Pour que nous puissions faire des propositions, il faut étudier les documents demandés, les vérifier, les faire commenter par nos cabinets d’avocats. Actuellement, nous sommes dans l’incapacité de procéder à ces étapes et on ne peut pas se prononcer sur la base unique des affirmations de la direction.

Les deux réunions prévues pour le 9 et le 16 avril ont donc été annulées à la demande de 5 organisations syndicales sur les 6 organisations représentatives.

L’annonce du départ des retraités âgés de 70 ans et plus ne repose sur aucun fondement juridique,et ne vise sûrement qu’à faire durer le plaisir sur des sujets qui ne sont pas sérieux.

Le réseau des agences se demande comment ils pourront demain travailler sans cette force vive précieuse et importante que constitue nos « petits vieux » très alertes et fidèles. Ils ont toujours été un pilier d’Adrexo.

Non seulement nos dirigeants présentent des situations et prévisions insincères, mais en plus, ils tentent de faire croire qu’ils se battent pour Milee. Nous ne sommes pas dupes.

Pour qu’un P.S.E. soit valide, il faut aussi prouver qu’il est utile et permet de poursuivre l’activité sereinement ensuite. Sur ce volet stratégique, la direction n’est également pas en capacité de répondre, un peu comme si elle n’avait finalement pas de stratégie pour la suite… Du moins, elle est incapable d’en fournir l’expression écrite et c’est pourtant un volet obligatoire pour obtenir l’homologation d’un P.S.E. par les services de l’état.

Bref, nous ne savons pas comment pourrait être financé un P.S.E. (environs 15 Millions) car a ce stade, ce ne sont plus des fonds de tiroirs qu’il faut racler, mais les fonds de poches, et encore… Les dirigeants sont placés devant leurs responsabilités et surtout face à un bilan de gestion calamiteux qu’il sera difficile de masquer.


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