Avant hier s’est déroulé un conclave entre amis et quelques syndicats triés sur le volet, sans doute les meilleurs, et hier, s’est déroulé le C.S.E. qui portait sur la consultation en rapport avec le projet de P.S.E.

Juste avant, en début de semaine, avait eu lieu la dernière réunion de négociation à laquelle nous étions invités et nous y avons noté deux sujets.

Le premier, c’est que nos collègues vivent mal que nous donnions des informations sur leur comportement quand il s’agit de votre avenir. Paraît que les adhérents ne comprennent pas, que ça commence à bien faire, et même que ça commence à se voir.

Alors, par bonté presque chrétienne, nous avons dit qu’on ne nous y reprendrait plus, chacun ayant le droit de faire ses petits arrangements sans être dérangé.

Nous devons ce matin vous avouer un terrible constat d’échec, nous n’avons pas réussi à tenir notre promesse. En avançant sur cette conciliation, nous savions que ce serait dur, un peu comme une cure de désintoxication et nous pensions profiter des beaux jours pour nous désaccoutumer par un produit de substitution.

Nous voulions essayer de vous parler de Fredo le frisé et ses problèmes de riche, incapable de gérer, ce qui était déjà de notoriété publique, ou de la manière dont l’édition 150 dollars pouvait se transformer en produit de boneto en quelques semaines, mais nous n’avons réussi.

Le problème, c’est que tout ça ce n’est pas de la connerie pure, c’est travaillé en amont, y’a du cynisme dedans alors que là, c’est de la connerie pure, de la bonne, de la pas trafiqué du tout.

On nous avait pourtant prévenu, pour s’en sortir tout seul, c’est dur. Alors, pour essayer de se sevrer, on est allés au C.S.E. Anonyme qui rassemble quelques anciens accros guéris qui expliquent comment ils ont pu décrocher et virer sur un retour au sérieux, mais dont beaucoup sont encore malades et dans un état épouvantable.

Pire encore, certains ont passé le stade ultime et se sont fait opérer pour retirer l’excédent d’intelligence et obtenir un QI de 19, juste entre le mouton et l’oursin, pile-poil de quoi retrouver un niveau propice à cette réunion.

Bref, disions-nous, alors qu’on croyait s’en sortir, une pulsion nous a poussé à lire la toute dernière version de l’accord d’entreprise prévu pour la mise en œuvre du C.S.E. et vous virer. Elle aurait dû être identique à la version négociée en réunion officielle, mais pas du tout !

Il y avait eu une négociation occulte.

Encore hagard, traversé de frissons, agité de convulsions, il nous ait apparu comme un regain de vigueur. C’est ça qui est bien avec la connerie pure, ça fait effet tout de suite.

Tout ça pour dire qu’on va pas pouvoir retenir quelques mots sur les saloperies que nos collègues syndicalistes vous ont concocté dans une dernière version modifiée en catimini sans raison apparente juste pour plaire au patron qui n’a pas résisté à les remercier comme il se doit, par le mail reproduit ci-dessous, lui-même surpris d’autant de mansuétude.

Imaginez-vous que les syndicats signataires ont même refait mettre dans l’accord que cette situation est uniquement le résultat des gilets jaunes et de la Covid pour plaire aux patrons et surtout ne pas mettre en cause la gestion de l’entreprise.

C’est presque symbolique, mais s’associer a autant d’erreurs est tout de même assez troublant quand on en paye les conséquences en ce moment.

Qu’on t il eu en échange ? Mystère…

Finalement, 4 syndicats ont signé la mort de Milee qui n’a aucune chance de se remettre du P.S.E. dans les conditions qui sont fixées et qui répondent au mieux aux actionnaires dont le but est de débarrasser de ce – désormais – encombrant Milee.

Dans le contexte de l’entreprise, il était crucial voir indispensable de laisser les salariés s’exprimer pour dire s’ils voulaient partir ou pas. Ne pas le faire prouve la volonté de l’entreprise de ne pas poursuivre son exploitation. Comment un entrepreneur pourrait conserver ceux qui veulent partir et licencier ceux qui voudraient rester étant entendu que ceux qui veulent quitter l’entreprise sont nombreux.

Cette entreprise a toujours été gérée pour la vider de sa substance pour utiliser son chiffre d’affaires pour d’autres fins et c’est pour cela que la non-qualité est un principe largement ancré dans le mode de fonctionnement.

Souvenez vous…. Il y a quelques années, la suite, l’avenir, c’était le colis.

Notez qu’ils savaient le vendre à perte et déjà assécher Milee mais c’etait pour la bonne cause : devenir riche.

La suite aujourd’hui, c’est plus le colis, c’est l’adressé et surtout 150euros qui va permettre de sauver Milee.

On vous dit pas la grimace des Juges du Tribunal de commerce de Marseille quand ils ont vu arriver les mêmes qui avaient vanté les mérites et l’avenir de cette « pépite » prête à exploser, pour finalement déposer le bilan de 150euros un mois plus tard.

En guise d’explosion, il a fallu expliquer qu’il s’agit plutôt d’une implosion qui caractérise le bide commercial de l’opération, mais en vérité, les clients ne sont pas intelligents, ils n’ont pas compris, et surtout, ils ne sont pas prêts… Sans doute, un produit trop puissant pour eux, mais vous verrez demain (plutôt même après-demain), ce sera formidable et pour vous le prouver, on va virer la moitié des effectifs, comme ça, ce sera plus apparent.

Effectifs qui étaient, avant le 1er avril, salariés de Milee, rappelons le… Et a qui on a fait croire qu’on allait les protéger ainsi.

Pour commencer, ils percevront leurs salaires plus tard, sainte A.G.S. va prier pour eux.

Il faudrait donc désormais sauver le sauveur, ça devient complexe… et surtout difficile à comprendre. Il est vrai que le sauveur n’a pas trouvé et ne trouvera pas son public comme on dit pudiquement….

C’est une inexorable déconfiture et ceux qui pourraient partir dans le P.S.E. pourraient finalement s’en sortir mieux que les suivants si tenté que ce P.S.E. puisse avoir le temps de se faire mais les suivants n’auront pas les mêmes accompagnements.

Le second sujet, c’était hier, au C.S.E. qui était consulté pour ce projet de P.S.E. conforté par cet accord d’entreprise très « progressiste » (du moins si on considère que 5000 chomeurs de plus est un progrès).

Et la…, c’est le drame, comme on dit sur les chaines de télévision de la T.N.T. en mal d’auditoire.

Après palabres et palabres, les chefs qui avaient signés la veille sont désavoués par leurs amis puisque seulement 14 élus sur 35 ont voté pour et 16 contre (et 3 abstentions).

On voit ici que finalement le vote est défavorable à 48,48 % (favorable à 42,42%) alors que l’accord signé est majoritaire.

Vous l’aurez compris en celui qui signe et sa base… Ca doit grogner mais quelques organisations ont préféré marcher sur leurs adhérents et plus généralement sur les salariés de Milee.

En attendant, le plus important c’est de savoir où vous situer dans cette « chouchouka » et l’intégralité du texte signé (et donc aujourd’hui définitif) est disponible et nous vous proposons de le consulter en cliquant ici.

Nous, on retourne en soins mais l’histoire ne se termine pas la, parôle de C.A.T. !


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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